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Procès 100 jours : Jammal veut-il bénéficier des mêmes « faveurs » que Kamerhe ?

L’homme d’affaires libanais dont le procès en appel se poursuit ce 1er octobre, a mis le paquet pour a priori obtenir une évacuation sanitaire en dehors de la prison et a posteriori une relaxation en appel. Pour cela, il ouvre un front médiatique et s’entoure des grands avocats à l’international.

Depuis le 24 août, Vital Kamerhe a quitté la prison centrale de Makala où il est détenu depuis le 8 avril 2020 dans l’affaire de détournement de fonds publics destinés à la construction des 1500 maisons préfabriquées dans le cadre du programme d’urgence des cent jours du président de la République. Officiellement, le directeur de cabinet serait évacué dans une structure sanitaire à Kinshasa tenue secrète pour des soins. Mais de plus en plus d’indiscrétions le voient humer l’air libre dans une villa de la capitale, avec la bénédiction du président Tshisekedi.

Laquelle de ces deux versions dit la vérité ? A l’hôpital ou dans une villa, une chose est sûre : le principal allié de Félix Tshisekedi dans le cadre de l’alliance politique CACH (Cap pour le changement) bénéficie actuellement d’un relatif confort qui manque à Samih Jammal, le patron de l’entreprise Samibo. Les deux ont écopé d’une même peine de vingt ans de travaux forcés dans cette affaire de maisons préfabriquées. De quoi donner plus d’envies à l’octogénaire homme d’affaires libanais qui, depuis quelques jours, mobilise les médias pour réclamer son évacuation sanitaire en dehors de la prison.

A en croire Africa Intelligence, Samih Jammal a acheté, début septembre, les services du cabinet de communication parisien Concerto avec la ferme mission de sensibiliser la presse francophone. Plusieurs médias congolais et internationaux auraient été ciblés pour une campagne en faveur d’un homme qui, du haut de ses 82 ans, ne cesse de se plaindre de la dégradation de son état de santé.

En même temps, Jammal est loin d’avoir désarmé dans la recherche d’un acquittement. Il est passé depuis à la vitesse supérieure, en renforçant son collectif d’avocats de l’expertise française depuis quelques mois. Derrière sa cause, on cite entre autres l’avocate de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, Jacqueline Laffont (Haïk & associés), Alexandre Benalla, Me Eric Diamantis (Clyde & Co) et Me Benjamin Grundler (Visconti & Grundler). Les deux derniers étaient à Kinshasa la semaine dernière, selon Africa Intelligence. L’avocat Jemal Taleb est aussi du lot, lui qui a été interrogé il y a un mois par Top Congo à ce sujet.

Avec toutes ces armes à sa disposition, Samih Jammal pourrait-il s’en sortir dans cette affaire juridique voulue « pédagogique » par le parquet ? La fin du procès en appel donnera la réponse.

SN

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