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Procès 100 jours : Kamerhe et Jammal apparus "tendus et agacés" devant le juge

Par la voie d’une retransmission en direct sur la chaine publique nationale de puis la prison de Makala, les Congolais ont pu voir ce lundi 11 mai tous les personnes accusées de détournement des fonds destinés à l’achat et montage de maisons préfabriquées dans le cadre du programme des 100 jours du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.

Parmi eux, deux accusés, considérés comme les personnalités principales de ce dossier, sont apparus tendus et à la fois agacés lors de la diffusion en direct du déroulement de l’audience. Il s’agit du Vital Kamerhe, actuel directeur de cabinet du Président de la République et de M. Samih Jammal.

En effet, c’est un Vital Kamerhe – qui s’est laissé pousser une barbe blanche – a, dans ses interventions, montré des signes d’agacements manifestes devant le juge du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Quand le juge l’interroge sur le dossier, l’homme, pourtant connu pour son sang-froid et sa maîtrise de soi, contre-attaque, visiblement tendu : ” Je suis un intellectuel. Je n’ai pas suivi la lecture des procès verbaux. Il faut absolument avoir tous les éléments pour nous préparer. Nous ne sommes pas là pour amuser la galerie “. Le directeur de cabinet du chef de l’État, comme ses conseils, sollicitait le renvoi de l’affaire en attendant d’entrer en possession du fond du dossier d’accusation auprès du greffe.

De son côté, Samih Jammal, patron de Samibo, est apparu physiquement faible, maintenu par deux personnes jusqu’à son siège. L’homme d’affaires libanais proposera en vain de comparaître en arabe plutôt qu’en français. A son tour agacé, il a juré n’avoir jamais volé même une “aiguille” dans sa vie. Et de lâcher enfin et avec toute la difficulté du monde, avoir eu connaissance du programme des cent jours du Chef de l’Etat. Et aussi de déclarer au passage qu’ ” il est impossible d’installer 1500 maisons préfabriquées en cent jours “, a-t-il tranché net.”

Pour sa part, le chargé de la logistique de la présidence, Jacques Muhimo, n’a pas également était très à l’aise devant le juge quand il lui a été demandé de désigner sa hiérarchie. Finalement, il reconnaîtra qu’il avait agi dans le dédouanement des produits au port de Dar-es-Salaam sous instruction du directeur de cabinet du chef de l’Etat.

Baptisé par les Congolais de “Procès Kamerhe”, la prochaine audience est attendue dans deux semaines.

SN

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