Le tribunal de grande instance de la Gombe a rendu ce samedi 20 juin son verdict dans l’affaire de détournement des deniers publics destinés au projet d’érection des 1500 maisons préfabriquées dans le cadre du programme d’urgence des cent jours du président de la République.
Le directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe, a été reconnu co-auteur du détournement des plus 48 millions de dollars américains et écope notamment de 20 ans des travaux forcés et de dix ans d’interdiction des droits de vote et d’éligibilité. Le tribunal l’a aussi condamné à dix ans de servitude pénale pour corruption et 2 ans de travaux forcés pour détournement des plus d’un million de dollars du dédouanement des maisons préfabriquées à Dar-es-salam. Mais aussi à 5 ans d’exclusion des droits de vote et droit d’éligibilité.
Le tribunal a ordonné la saisie de ses biens immobiliers acquis à partir de janvier 2019 et la saisie des comptes de son épouse Amida Shatur, son cousin Daniel Shangalume et sa belle fille Soraya Mpiana.

Quant à Samih Jammal, patron de la société Samibo qui exécutait ce marché, il a également écopé de 20 ans de travaux forcés pour détournement de plus de 48 millions de dollars et 10 ans de servitude pénale pour blanchiment des capitaux.
Le prévenu Muhima, chargé d’import et export à la présidence de la République, a quant à lui écopé de 2 ans de travaux forcés pour mauvaise justification de plus d’un million de dollars destinés au dédouanement des maisons préfabriquées à Dar-es-salam et de 5 ans d’interdiction de droit de vote et d’éligibilité. Le tribunal a ordonné son arrestation immédiate.
Par ailleurs, l’avocat de Vita Kamerhe a déclaré, à l’issue de ce verdict, que son client va faire appel. “Ce juge n’a pas rendu la justice. Il a été condamné sur base des éléments non discutés aux audiences. Il n’a pas prouvé comment est-ce que Vital Kamerhe a détourné l’argent”. Il s’exprimait ainsi sur la radio TopCongo F.
SN