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Le Président Tshisekedi, comme tous les président qui l’ont précédé, n’a pas dérogé à la règle. Il a prononcé son discours dans le cadre des festivités liées à l’accession de la RDC à l’indépendance. Devant les congolais, le Président de la République a passé en revue les aspects vitaux de la vie de la nation congolaise. Sur le plan économique, il a rappelé une de ses priorités qu’est “l’accès à l’électricité”.
Il a évoqué de nombreux projets (publics et privés) en cours de démarrage pour matérialiser son voeu. ” Le méga projet du Grand Inga est au coeur de tractations susceptibles de lui donner un coup d’accélérateur inespéré”, a-t-il déclaré dans son discours.
Fatshi voit grand et veut mettre en oeuvre un projet ambitieux dans la province du Kongo Central. Ce projet du “Grand Inga” est décomposé en six tranches. Et il doit fournir à terme une puissance d’environ 42 000 MW pour la RDC et pour l’export. Il veut réaliser les barrages hydroélectriques d’Inga III jusqu’à Inga VIII.
La Chine et la BAD tergiversent
Mais, il se pose un problème du côté de la “China Three Gorges Corp“. Ce groupement chinois était censé développer et construire le site sous la forme d’un Build, Operate and Transfer (BOT). C’est une formule d’exécution de projets d’infrastructures à grande échelle dans laquelle une entité privée reçoit une concession de l’Etat pour réaliser ledit projet. Cela permet ainsi aux Chinois de récupérer leurs dépenses d’investissement, d’exploitation et d’entretien.
Félix Tshisekedi veut que le partenaire chinois réalise en un seul bloc et de manière ininterrompue le méga-barrage d’Inga III, dont la puissance estimée est de 11 000 MW. Coût total du projet : environ 14 milliards de dollars.
Cinq autres sites ont été identifiés en aval du fleuve : Inga IV (7 182 MW), Inga V (6 970 MW), Inga VI (6 684 MW), Inga VII (6 706 MW) et Inga VIII (6 747 MW). D’après les autorités congolaises, la mise en oeuvre d’Inga III permettra de réaliser des économies d’échelle sur les tranches suivantes. Mais, le partenaire chinois voit les choses tranche par tranche.
Outre les Chinois, la Banque Africaine de Développement (BAD) émet aussi des réserves sur le dimensionnement d’Inga III. Au lieu de 11 000 MW voulus par Fatshi, la BAD est favorable à un projet de 4 800 MW.
Bobo
