Le Président Félix Tshisekedi a menacé de dissoudre l’Assemblée Nationale en cas de persistance des “antivaleurs” au sein du Parlement.
Au cours d’une réunion vendredi 17 mai dernier avec sa majorité, le chef de l’État a affirmé qu’il n’hésiterait pas à renvoyer les députés à de nouvelles élections s’il le fallait, dans le but de moraliser la vie politique.
Face à ces déclarations du chef de l’État, le porte-parole du parti Ensemble pour la République, Hervé Diakiese, a apporté une réponse ferme. Diakiese a affirmé que les querelles internes aux partis politiques, liées au partage des “bénéfices électoraux”, ne justifiaient en aucun cas une telle mesure de dissolution du Parlement.
Ce proche de l’opposant Moïse Katumbi a rappelé que la Constitution n’autorise pas la dissolution de l’Assemblée durant la première année de sa législature.
Allant plus loin, Diakiese a critiqué l’attitude de certains parlementaires qui, selon lui, cherchent à modifier la Constitution lorsqu’ils ne la comprennent pas. Il a comparé cette posture à celle des talibans qui, “quand ils ne sont pas d’accord avec la température, cassent le thermomètre”.
À travers ces déclarations antagonistes, Tshisekedi et Diakiese illustrent les profondes tensions qui traversent actuellement les institutions politiques de la RDC. Un bras de fer qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la stabilité du pays.
Elie Ngandu