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RDC : Félix Tshisekedi appelé à doter la Cellule nationale des renseignements financiers des moyens conséquents

Le Nouveau Secrétaire Exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) nommé par le Président Félix Tshisekedi, pour traquer et mettre hors d’état de nuire les délinquants financiers, a pris officiellement ses fonctions le 23 juillet. L’Avocat général Adler Kisula Betika plaide pour les moyens que requiert la mission de la CENAREF afin de lui éviter d’être une entité décorative ou cosmétique.  

Le  Haut magistrat nourrit l’ambition de faire de ce service public, l’un des contributeurs à la mise en œuvre du programme politique du Président. Lequel programme est axé essentiellement sur le renforcement de l’Etat de droit. Il va sans dire que cette tâche – traquer et mettre hors d’état de nuire les délinquants financiers – demande des gros moyens qui font cruellement défaut à ce jour à la CENAREF. 

Car, l’expérience de ce haut magistrat du ministère public et la détermination du personnel de ce service ne suffisent pas à elles seules. Lutter contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et des institutions financières assujetties requiert des moyens colossaux.Sans un personnel formé disposant des moyens matériels et financiers suffisants, la CENAREF va sombrer dans l’immobilisme.

C’est ainsi que le ministère des Finances qui assure la tutelle de ce service public doit appuyer cet important instrument du Gouvernement. Et cela, pour améliorer le taux de réalisation de ses missions. La CENAREF doit définir avec la tutelle, les objectifs sur lesquels travailler en priorité. « Investir dans la lutte contre le blanchiment des capitaux est aussi un mécanisme de maximisation des recettes, au-delà d’être celui de lutte contre la criminalité financière », souligne-t-on.

Des moyens pour prétendre faire face

C’est étonnant de voir la CENAREF ne pas disposer de bureaux propres, contrainte de squatter des locaux à la Banque centrale du Congo, qui est du reste une institution assujettie. Ce qui, d’après des observateurs, peut réduire ses marges de manœuvres.  

Le Président Félix Tshisekedi qui a affiché sa détermination à lutter contre la corruption et les blanchiments des capitaux, devra veiller personnellement sur ce service public pour qu’il ne manque de rien pour sa mission.

Pour beaucoup de Congolais, la nomination de l’ancien Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Matete est un message fort envoyé aux délinquants financiers. Tous souhaitent voir Adler Kisula « poursuivre la lutte contre le Blanchiment des capitaux, comme il l’a démontré avec brio dans le dossier des 100 jours au Parquet Général de Matete ». C’est lui qui avait décidé, le 8 avril dernier le placement en détention préventive le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, condamné fin juin à 20 ans de prison pour détournements de fonds.

L’on se souviendra que le procès des 100 jours a démontré la nécessité de redynamiser la CENAREF, ce service abandonné sans moyens. 

Les partenaires techniques et financiers de la CENAREF sont d’un intérêt capital. Car, considérant la santé actuelle des finances de l’Etat, il serait utopique de prétendre faire face aux combines organisées des réseaux criminels installés et opérant en RDC.

DK

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