admin
L’association “Outre Neuve Asbl” encourage les autorités à prendre des mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie des prisonniers conformément aux règles minima.
« L’amélioration des conditions de détention dans les prisons exige que le travail du personnel pénitentiaire soit valorisé et que ses compétences soient d’un niveau suffisant. Gardant à l’esprit que cela n’est possible que si le personnel reçoit une formation appropriée. Cette situation se trouve encore aggravée par le coronavirus qui a sensiblement affaibli le tissu économique du pays. Ce qui fait que les prisonniers qui recevaient l’aide des visiteurs ont vu cette aide sensiblement baisser », fait remarquer Me Charlène Yangazo, coordonnatrice de l’association “Outre Neuve Asbl”.
Elle s’est exprimée à l’occasion la Journée internationale des prisonniers célébrée le 18 juillet de chaque année, non sans constater que les conditions de détention dans les prisons congolaises continuent de se dégrader.
« Plus de 70% de la population carcérale en RDC se trouvent sous le régime de détention préventive, sans espoir de connaître, sous peu, définitivement leur sort. Manque de nourritures appropriées, soins médicaux adéquats et literie, caractérisent les prisons », rappelle-t-elle, déplorant une fois de plus les « conditions infrahumaines » dans lesquelles vivent les détenus en Afrique, en général, et en RDC, en particulier.
A Kinshasa, la prison centrale de Makala, la plus grande institution carcérale du pays, propose un tableau consternant des conditions de vie. Si les pavillons 1 et 2 sont bien entretenus par des « détenus VIP » qui financent eux-mêmes les travaux d’entretiens, dans les autres pavillons, c’est carrément l’enfer.
Construite avant l’indépendance pour accueillir au maximum 1 500 détenus, la prison de Makala compte aujourd’hui une population carcérale de plus de 10 000 personnes. Dans cette promiscuité, les détenus dorment à même le sol faute de lits. Ceux qui manquent d’espaces dorment en position debout, selon les témoignages concordants des détenus.
SN
