La langue des signes congolaise est incluse au processus électoral en cours par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). C’est le Président de cette institution, Denis Kadima Kazadi qui l’a annoncé mardi 28 juin dernier lors de l’ouverture de l’atelier national de validation du glossaire électoral en langue des signes congolaise.
Devant les membres de l’Assemblée plénière de la CENI et d’autres personnalités venues pour la circonstance au siège de la CENI, le Président Denis Kadima a rappelé à l’assistance que l’inclusion fait partie intégrante des priorités de la Centrale électorale.
« Dans son plan stratégique et opérationnel 2022-2026, la CENI mentionne dans son axe 4 l’objectif de construire une nouvelle culture d’inclusivité pour une plus grande adhésion. La CENI a rendu accessible à tous, le processus électoral en y incluant la langue des signes. Aujourd’hui, la CENI vous informe directement en langue des signes congolaise et, grâce à cet atelier, elle va l’adapter au langage électoral afin de vous permettre de comprendre et suivre le processus électoral, cela en vue d’une meilleure adhésion de la catégorie de congolais que vous représentez », a indiqué Denis Kadima Kazadi.
L’occasion faisant le larron, la haute autorité de la CENI a encouragé les leaders politiques à prendre en compte cette catégorie des personnes dans leur projet de candidature.
« J’aimerais vous rappeler que depuis hier, lundi 26 juin 2023, la CENI a ouvert les bureaux de réception et de traitement des candidatures à la députation nationale. Je profite de cette occasion pour encourager les partis et regroupements politiques à vous inclure dans leurs projets de candidature », a-t-il exhorté.
De son côté, le 2e Vice-président Didi Manara est revenu sur l’objectif de ces travaux. À l’en croire, les participants vont se pencher durant cinq jours, sur la validation du glossaire électoral en langue des signes congolaise. Pour sa part, la ministre déléguée en charge des personnes vivant avec handicap, Irène Esambo, s’est réjouie de ce que le management de la CENI ait donné un contenu au concept inclusion.
Dans la même ordre d’idées, elle a avoué que la CENI prend le devant de la scène par le fait de valider le glossaire d’uniformisation des langues de signes en RDC. Elle a aussi plaidé pour que lors du prochain scrutin, la Centrale électorale dispose d’un bureau qui prendra en charge les personnes vivant avec handicap.
En sa qualité de partenaire technique de la CENI, le Directeur pays adjoint de IFES, Rino Kamidi, a réitéré la disponibilité de son institution à collaborer étroitement avec la CENI pour matérialiser l’amélioration de la crédibilité, en vue de rétablir la confiance des acteurs au processus en cours pour une plus grande inclusion des populations longtemps marginalisées.
Il sied de signaler que la nécessité d’inclure la langue des signes congolaise au processus électoral remonte lors du processus électoral de 2006 mais c’est au 4e cycle, sous le management du bureau Kadima que ce projet est passé à l’étape de sa concrétisation.
Elie Ngandu