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La ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya, a lancé ce lundi 3 août le numéro vert 122 mis au point par le Bureau de la Conseillère spéciale du chef de l’Etat en charge de la Jeunesse et de Lutte contre les violences faites à la femme.
Cette ligne téléphonique permettra aux victimes des violences de briser le silence en dénonçant leurs bourreaux. Il est aussi prévu une assistance médicale, psychologique et médicale des victimes. « Le Call Center est d’une extrême importance dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre», a déclaré Chantal Yelu, la conseillère du chef de l’Etat sur ces questions.
Béatrice Lomeya a pour sa part salué une initiative qui va « dissuader les auteurs potentiels de ces actes mais aussi permettre à la victime de voir réparés tant soit peu les dommages qu’elle a subis ». De son côté, le Représentant-résident du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), Dr. Sennen Hounton, a rassuré les uns et les autres du soutien de son organisation, ensemble avec le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), pour assurer la couverture et la durabilité du Call Center.
Après ce lancement, plusieurs kinois interrogés ont salué l’initiative, mais ont émis des inquiétudes sur le fonctionnement optimal et permanent de ce Call Center, au regard des expériences non abouties dans ce domaine au pays. La République démocratique du Congo est l’un des pays du monde les plus touchés par les violences basées sur le genre, notamment les viols et les mariages précoces.
Entre janvier et juin 2020, 26 908 cas des violences basées sur le genre ont été déclarés dans des structures de prise en charge des survivants sur l’ensemble du pays, soit une augmentation de 57% des cas au premier semestre de 2020 par rapport à 2019. Cette augmentation pourrait se justifier par la situation des restrictions ou de confinement occasionnée par la pandémie de Covid-19.
SN
