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RDC : La troisième EDS dévoile des données clés sur la santé et la société

L’Institut National de la Statistique (INS) a présenté, jeudi 13 février 2025, le rapport national de la troisième Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS-RDC III, 2023-2024). La cérémonie s’est tenue à l’hôtel Hilton de la Gombe, en présence de plusieurs autorités, dont la Première Ministre, Cheffe du gouvernement, Mme Judith Suminwa, qui a officiellement reçu un exemplaire du document.

Un état des lieux sur la santé des Congolais

L’EDS-RDC III met en lumière plusieurs aspects de la santé en RDC, notamment la prévalence de certaines maladies. Selon le rapport, 9 % des femmes congolaises de 15 à 49 ans souffrent d’hypertension artérielle, contre 14 % chez les hommes du même groupe d’âge et 29 % chez les hommes de 50 à 59 ans.

Concernant le diabète, l’étude révèle que 10 % des hommes congolais âgés de 50 à 59 ans en sont atteints, avec une prévalence plus marquée dans la ville de Kinshasa, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

Le rapport aborde également la question des violences basées sur le genre. L’enquête indique que 55 % des femmes et 49 % des hommes considèrent qu’il est justifié qu’un homme batte sa femme/partenaire pour au moins une des cinq raisons citées.

Une enquête d’envergure nationale

Dans son mot de circonstance, la Directrice Générale de l’INS, Mme Elysée Chovu Alima, a rappelé que cette enquête est le fruit d’un processus entamé en mars 2022 et finalisé en janvier 2025. L’EDS-RDC III a été menée avec l’appui de l’École de Santé Publique de l’Université de Kinshasa (ESPK) et la coordination d’un expert de l’École des Sciences de la Population et du Développement de l’Université de Kinshasa.

Pour collecter les données, 26 697 ménages ont été enquêtés dans 780 zones réparties sur l’ensemble du pays. Un dispositif logistique impressionnant a été déployé, mobilisant 26 coordonnateurs provinciaux, 26 superviseurs de santé, 648 agents de terrain et 52 points focaux, sous la supervision de directeurs provinciaux de l’INS et des chefs des divisions provinciales du Plan et de la Santé.

Un financement de près de 13 millions de dollars

La réalisation de cette enquête a nécessité d’importants moyens financiers. Près de 13 millions de dollars ont été mobilisés, grâce au soutien du Gouvernement de la RDC, de l’USAID, de la Banque mondiale, du Fonds mondial, de l’UNICEF et de l’UNFPA. L’appui technique a été assuré par ICF via le programme DHS, un projet financé par l’USAID.

Des données pour orienter les politiques publiques

Mme Elysée Chovu Alima a insisté sur l’importance de ces données pour l’élaboration des politiques publiques. « Disposer des données est une chose, les utiliser en est une autre », a-t-elle déclaré, avant d’appeler les décideurs à exploiter ces résultats pour améliorer les conditions de vie des Congolais.

Elle a également plaidé pour une meilleure reconnaissance de l’INS en tant qu’autorité statistique principale, chargée de coordonner les activités du Système Statistique National.

Grâce à cette enquête, la RDC dispose désormais d’un outil précieux pour évaluer et ajuster ses actions en matière de santé et de développement.

Bibiche Mungungu

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