Le diocèse de Mbuji-Mayi a réagi à la diffusion de vidéos où certains de ses prêtres expriment des opinions politiques. Ces vidéos, largement partagées sur les réseaux sociaux, suscitent confusion et interrogations. La Chancellerie diocésaine indique qu’elles ne constituent pas un message officiel de l’Église, soulignant que ces propos reflètent les points de vue personnels des prêtres en tant que citoyens, et non en tant que représentants de l’Église.
Dans une mise au point faite le samedi 22 mars 2025, la Chancellerie rappelle que l’évêque de Mbuji-Mayi, Mgr Emmanuel-Bernard Kasanda, utilise exclusivement des canaux officiels pour communiquer avec les fidèles, conformément au Code de Droit Canonique. Ainsi, les vidéos en question ne reflètent ni les valeurs ni les positions institutionnelles du diocèse.
L’abbé Augustin Chongo Kasangana, Vicaire Judiciaire, souligne que bien que les vidéos aient été créées par des prêtres, elles ont été publiées en tant que citoyens congolais. “Ce sont des Congolais qui expriment librement leur point de vue”, souligne-t-il, réaffirmant que le diocèse n’est en aucun cas impliqué dans leur publication.
Le diocèse insiste sur le fait que l’Église catholique de Mbuji-Mayi reste unie et en pleine communion avec l’ensemble du Collège Épiscopal. Ces prises de position n’ont pas remis en cause la cohésion interne du diocèse ni son engagement spirituel.
L’abbé Blaise Kanda, l’un des prêtres concernés par ces vidéos, précise que ses propos, ainsi que ceux des abbés Jean Pierre Ndianyama, Kabasele et Katalayi, n’engagent pas le diocèse. “Nous sommes des citoyens congolais, des prêtres qui nous exprimons librement sur la situation de notre pays”, a-t-il déclaré.
Enfin, il convient de rappeler que l’abbé Blaise Kanda a déjà exprimé son point de vue sur l’implication politique de l’Église. Il a estimé que l’Église catholique congolaise était trop politisée et que les communiqués de la CENCO se concentraient davantage sur la politique que sur la mission première de l’Église, l’évangélisation. Il a appelé à ce que la politique soit laissée aux analystes et non à l’Église.
Elie Ngandu