Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a réagi vivement après l’attaque lancée par le Front Commun pour le Congo (FCC) contre Jean-Pierre Bemba, président du MLC. Le parti a dénoncé une série de dérives sous le régime de Joseph Kabila, l’accusant de compromettre la souveraineté nationale au profit de puissances étrangères, notamment le Rwanda.
Dans son communiqué dont une copie est parvenue ce vendredi à LISAPO, le MLC a mis en lumière les réalisations de Jean-Pierre Bemba, qui, contrairement aux critiques de ses détracteurs, a mené à bien plusieurs projets importants pour la République Démocratique du Congo.
Parmi ses réalisations notables, le MLC a cité le démarrage d’Air Congo, la réouverture des lignes ferroviaires Kinshasa-Matadi et Kinshasa-Matete-Kasangulu, ainsi que la relance de Congo Airways. Le parti a également évoqué la construction de nouveaux aéroports et l’initiative pour le port en eau profonde de Banana, ainsi que le lancement du transport fluvial avec la mise en place de lignes de taxi fluvial.
Malgré ces réalisations, Jean-Pierre Bemba a été attaqué par le FCC, qui l’a qualifié de « chantre de la haine ». Selon le FCC, le Vice-premier ministre des Transports se serait davantage concentré sur des accusations à l’encontre de ses membres plutôt que sur l’accomplissement de ses responsabilités ministérielles.
« Cette campagne ignoble a été lancée par le Chef de l’Etat lui-même et a trouvé, depuis, un amplificateur zélé en la personne de M. Jean-Pierre Bemba Gombo, visiblement plus doué pour le rôle de chantre de la haine et de propagandiste du ‘Roi Soleil’ et de son régime, que pour les nobles responsabilités de Ministre des Transports ou de la Défense nationale », a affirmé le FCC.
En réponse, le MLC a réagi avec fermeté, déclarant que « les caisses de résonance du Sénateur à vie n’ont aucune légitimité pour donner des leçons de gouvernance, d’éthique et de patriotisme aux Congolais ». Le parti de l’ancien Vice-président de la RDC a réaffirmé sa détermination à défendre la souveraineté et l’intégrité du pays, et à lutter contre toute forme d’asservissement, quel que soit le prix à payer.
Le MLC a également rappelé les nombreuses dérives observées sous le régime de Kabila, évoquant des massacres comme ceux de Makobola et de Tingi-Tingi, ainsi que des violations des droits humains restées impunies.
Le parti a dénoncé les détournements de fonds publics à travers des scandales comme les Panama Papers et des contrats douteux liés à des entreprises de l’entourage de Kabila. En plus de ces accusations, le MLC a insisté sur le fait que Joseph Kabila n’avait jamais été élu de manière légitime, en 2006 comme en 2011, et a critiqué sa collaboration avec le Rwanda, qu’il considère comme un « valet des intérêts rwandais ».
Elie Ngandu