Ce mercredi 7 mai 2025, le Bureau politique du PPRD a publié une déclaration qui fait déjà beaucoup parler. Ce communiqué survient après la décision du gouvernement de suspendre les activités du parti sur l’ensemble du territoire national, une mesure prise le 19 avril 2025.
Dans sa déclaration, le PPRD affirme qu’il continuera de mener ses activités comme il l’a toujours fait. Le parti de l’opposition insiste sur le fait qu’il restera fidèle à la Constitution et aux lois de la République. Ses membres, selon le communiqué, n’ont pas l’intention de se laisser freiner et vont poursuivre leur travail politique sans déroger aux règles établies.
“Le PPRD, n’étant ni un mouvement insurrectionnel, ni une milice quelconque, ne saurait être complice d’un mouvement insurrectionnel”, précise le texte.
Le PPRD justifie sa décision en expliquant que la suspension des activités du parti, prise par le Vice-Premier Ministre le 19 avril 2025, n’a pas été reconduite. Selon le parti de l’ex président, cette mesure a expiré et, par conséquent, il n’y a plus de raison de l’appliquer. En d’autres termes, le PPRD se considère désormais libre de reprendre ses activités, sans enfreindre la loi.
Par conséquent, le parti a donné des instructions claires à ses structures, notamment aux secrétariats permanents et aux exécutifs fédéraux, de reprendre leurs activités comme prévu. Le message est clair malgré la suspension imposée par le gouvernement.
Pour le PPRD, il ne s’agit pas d’un acte de défiance, mais bien de l’exercice d’un droit légitime. Le parti insiste sur le fait qu’il n’a jamais cherché à défier l’autorité, mais qu’il estime que la suspension n’a plus de fondement juridique. D’après lui, la décision de suspension était limitée dans le temps, et son expiration justifie la reprise de ses activités.
Rappelons que le 19 avril 2025, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, avait pris un arrêté ministériel suspendant les activités du PPRD. Cependant, avec l’expiration de cette mesure, le PPRD semble considérer qu’elle n’a plus force de loi, et que le parti est dans son droit de continuer à opérer.
En fin de compte, la question reste posée : le parti de Joseph Kabila défie-t-il l’autorité en reprenant ses activités, ou est-il simplement dans son droit, estimant que la suspension est désormais caduque ?
Elie Ngandu