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Le président de la République, Félix Tshisekedi, s’est entretenu samedi 21 juin dernier à la Cité de l’Union africaine, avec le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF) et fils du président Yoweri Museveni.
Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre du partenariat militaire entre les FARDC et l’UPDF, engagé dans une opération conjointe contre les groupes armés actifs dans l’est de la RDC. Muhoozi a profité de son séjour à Kinshasa pour présenter ses civilités au président Tshisekedi, commandant suprême des FARDC.
Selon un communiqué officiel, l’échange a porté sur la situation sécuritaire dans la région et la coordination des forces sur le terrain.
« La rencontre a permis d’aborder la situation sécuritaire dans la région ainsi que les perspectives d’un renforcement de la coordination entre les deux armées », a précisé la présidence.
Mais à peine 24 heures après cet échange qualifié de “fraternel”, le général ougandais a ravivé les tensions par un nouveau message sur le réseau X (anciennement Twitter).
« Le Wazalendo est sans aucun doute une force négative ! Je pense que les forces conjointes de l’UPDF et des FARDC les attaqueront partout où nous les trouverons. À moins qu’ils ne soient assez intelligents pour se rendre », a-t-il écrit.
Cette déclaration survient alors que le mouvement Wazalendo, actif notamment en Ituri et au Nord-Kivu, reste difficile à identifier clairement, certains le considérant comme une coalition d’autodéfense, d’autres comme un groupe armé irrégulier.
Muhoozi n’en est pas à sa première provocation. Il avait déjà menacé publiquement d’arrêter le gouverneur militaire de l’Ituri et de prendre la ville de Bunia, suscitant de vives réactions du côté congolais.
Malgré les efforts diplomatiques, cette nouvelle sortie relance les interrogations sur la stabilité de la coopération militaire entre Kinshasa et Kampala, et sur les véritables intentions du chef de l’armée ougandaise.
Elie Ngandu
