La République Démocratique du Congo a refusé de signer l’accord sur le cadre d’intégration économique régionale avec le Rwanda. Ce texte avait été préparé à Washington sous médiation américaine après plusieurs jours de négociations entre les experts des deux pays.
Le gouvernement congolais estime que les conditions d’une paix réelle ne sont pas encore réunies dans l’est du pays. Pour Kinshasa, il est impossible d’envisager une coopération économique tant que la sécurité n’est pas assurée.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a expliqué que la position de la RDC repose sur la priorité donnée à la paix et à la souveraineté nationale.
« On ne pourra parler d’économie ou d’intégration que lorsque nous aurons la paix restaurée et une paix que nous souhaitons définitive et durable », a déclaré Patrick Muyaya lors d’un briefing presse mercredi 8 octobre à Kinshasa.
Selon lui, ce refus ne remet pas en cause le travail accompli par les délégations congolaises, rwandaises et américaines. Il s’agit d’un report dans l’attente de meilleures conditions pour une mise en œuvre cohérente.
« Cela ne veut pas dire que le travail qui avait été fait par nos experts tombe à l’eau. C’est un travail qui pourra s’appliquer le moment venu lorsque les conditions d’un retour d’une paix que nous voulons définitive et durable seront réunies », a-t-il ajouté.
Le texte, appelé Cadre d’intégration économique régionale (CIER), devait renforcer la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines : exploitation minière, énergie, infrastructures, santé publique et tourisme.
Pour Kinshasa, aucune initiative économique ne peut aboutir tant que la pleine souveraineté du territoire congolais n’est pas restaurée. Le gouvernement insiste sur la cohérence entre la recherche de la paix et le développement économique.
Elie Ngandu


