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Après près de 5 mois de fermeture pour cause de coronavirus, les tenanciers des bars et terrasses ont reçu, le mercredi 22 juillet, l’autorisation de rouvrir. Cette reprise d’activités n’est pas que bénéfique aux clients et propriétaires des débits de boissons. Elle l’est aussi pour une catégorie de Kinois qu’on ne calcule pas. Ce sont les vendeurs à la sauvette, les cireurs des chaussures, les nettoyeurs des véhicules, les comédiens ambulants, les vendeurs des grillades (“poulets mayo”, “dindon mayo”, “viande de chèvre ou de porc”… et les mendiants.
Cette catégorie d’acteurs de l’informel ont salué la mesure portant levée de l’état d’urgence sanitaire décrété par le président de la République depuis le 24 mars dernier. Bien qu’il s’agisse d’une décision très salutaire pour limiter la propagation de la maladie, elle a toute de même mis en mal leur “business”. Et aussi les a frappée durement. Car, ils sont contraints de sortir chaque jour pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
À Bandalungwa, une des communes les plus chaudes de Kinshasa, ils étaient visibles dans les bars au lendemain du déconfinement. Comme s’il n’y a jamais eu break. Vendeurs ambulants, mendiants, cireurs des chaussures ont envahi les terrasses et bars plein de monde. Exhibant chacun ses services à qui veut acheter ou juste regarder. « On a vraiment trop souffert. Content de revoir le retour à la normale des activités » s’est réjoui un vendeur ambulant d’aphrodisiaques rencontré au coin Dekani à Bandal en fin d’après-midi.
« C’était difficile avec la fermeture des bars. On n’avait plus de clients. C’est vraiment un grand ouf de soulagement », a ajouté un jeune nettoyeur des véhicules devant l’espace “Yesu Ni Jibu” un peu plus loin de là. Le vendeur des grillades de la place très connu pour sa spécialité, “le Dindon mayo” (croupion de dindon bien grillé à la mayonnaise) ne cache pas non plus sa joie. .« J’espère pouvoir finalement payer mes factures calmement », lance-t-il.
A part eux, d’autres personnes qui semblent se réjouir de la levée de l’état d’urgence sont les mendiants parmi lesquelles on retrouve des malvoyants. Ces nécessiteux menés par des enfants sont connus pour les rondes qu’ils effectuent dans les terrasses pour quémander des sous. Activité qu’’ils ne faisaient plus avec la fermeture de ces espaces de divertissement. Cette réouverture des bars et terrasses est positivement accueillie par eux aussi.
