Cris de joie stridents. Concert de sifflets, klaxons de voitures et motocyclettes, vuvuzelas…C’est une ambiance de fête qui règne dans quasiment tout Kinshasa depuis la publication des résultats de l’examen d’État, édition 2018-2019.
A croire que tous les finalistes du secondaire ont réussi à l’épreuve finale et nationale du cycle secondaire. Juchés sur des motos ou accrochés aux portières des taxis tous feux allumés et circulant à vive allure, les élèves font la fête. Personne n’a une mine d’enterrement. Les recalés se cachent sans doute pour méditer sur leur sort.

Aux côtés des finalistes en effervescence, leurs frères et sœurs et même des parents font, eux aussi, la fête. Tout le monde a la tête bien badigeonnée de poudre. Certains élèves ont juste un petit tee-shirt aux manches déchirées sur lequel est inscrit le pourcentage obtenu.
Si certains font la fête en famille, nombreux sont les finalistes qui ont envahi les débits de boissons. La bière coule à flot et la musique diffusée aux paroles suggestives ferait fuir un moine. Qui se plaindrait de ces débordements. Personne. Il semble que c’est comme ça qu’il faut célébrer la fin d’un parcours préscolaire et scolaire de près de 15 ans. C’est peut-être la fin d’un parcours mais qui débouche sur un nouveau cursus semé d’embuches.

Après avoir été pressés comme des citrons pour différents frais à payer avant l’examen d’État, les parents doivent encore débourser quelque chose pour la fête improvisée du jour.
Mona Kumbu