C’est officiel. Le cabinet Baker Mackenzie va conseiller la RD-Congo dans ses négociations avec le Fond Monétaire International (FMI). Le contrat prévoit aussi un accompagnement vis-à-vis des autres institutions financières africaines telles que la Banque Africaine de Développement (BAD). Sans oublier, les pays européens et la Chine qui est le principal créancier du Congo.
Baker Mackenzie devance le cabinet Parnasse de l’ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn. En effet, depuis plus d’un an, renseigne le site Africa Intelligence, toutes les banques tentaient de décrocher ce contrat de conseil.
Pour “draguer” la RDC Baker McKenzie a accepté, entre autres, de revoir à la baisse ses honoraires réputés être élevés. Selon le site, le cabinet a spécifié dans son contrat avec le ministère congolais des finances qu’une partie de ses factures pourraient être réglée par des “tierces parties”.
La tâche est d’autant plus difficile pour le cabinet choisi, à cause des rapports entre la RDC et le FMI. En effet, cette institution financière n’est plus en programme avec le Congo de 2009 à 2019.

Mission impossible ?
Selon le site Africa Intelligence, Baker McKenzie propose donc, de mener un audit global de la dette du pays (sociétés nationales comprises) ; de mettre en place un programme anti-corruption et de mener des enquêtes ; et enfin de réformer le recouvrement des impôts. Et, sachant que le FMI a débloqué, le 17 décembre 2019, un crédit d’urgence de 368,4 millions $ pour la RDC.
Autre “solution miracle”, le cabinet propose la création d’un fonds souverain et même une banque publique de crédit à l’export.
Le cabinet Baker Mackenzie a décroché ainsi son premier mandat de conseil à un pays souverain en Afrique. Négocier le retour du FMI dans un pays qu’il a abandonné est non seulement périlleux mais peut-être très rentable.
Bobo