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Le climat est tendu dans le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique entre le gouvernement et les enseignants. En témoigne le report d’une semaine de la reprise des cours initialement prévue ce 3 août. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga, a eu un échange houleux ce samedi 1er août au moment d’annoncer officiellement ce report aux acteurs éducatifs dont les représentants des enseignants et des parents d’élèves.
Parmi les causes de ce report, il y a la grogne sociale des enseignants dits “Nouvelles unités“. Ces derniers n’ont pas touché leur premier salaire en avril, comme convenu avec le gouvernement. Pour Willy Bakonga, “le gouvernement n’a pas pu tenir cet engagement à cause de la crise sanitaire due à la Covid-19 “aux conséquences économiques graves“.
Pour lui, cette question figure en tête des priorités du gouvernement. Et, elle sera résolue aussitôt que les fonds seront mobilisés par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers. Un appel à la patience qui n’a visiblement pas ravi les syndicalistes présents lors de cette rencontre.
Des préoccupations toujours non prises en compte
Le 29 juillet, la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC avait proposé la date du 17 août pour une reprise des cours pour les classes terminales, au terme de son Assemblée générale à Kinshasa. Question de permettre un assainissement des écoles durant deux semaines. Cette synergie est composée des syndicalistes du Synecat, Synep, CCT, FA et Cofevid.
Elle déplore en outre “l’absence du dialogue social inclusif sincère entre le ministre et les partenaires sociaux pertinents du système, l’absence des mesures d’accompagnement de la gratuité de l’enseignement, un recrutement massif et irrégulier du personnel enseignant, un dysfonctionnement sans précédent dans la gestion du personnel, un manque d’efforts du gouvernement pour garantir la sécurité sanitaire aux élèves et personnel enseignant pendant la pandémie…” Autant de griefs portés contre Willy Bakonga qui exacerbent les tensions dans le secteur éducatif.
SN
