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Société : comment se vend “bombé” dans la commune de Kinshasa

La commune de Kinshasa est réputées être un des foyers importants de vente et de consommation de la drogue appelée “Bombé”. Mais depuis quelques semaines, la brigade anti-drogue de la police a lancé une véritable chasse aux multiples “Nganda” (lieu d’achat et de consommation de drogue).

Les membres de cette brigade font des descentes musclées dans ces Nganda notoirement à en croire le témoignage d’un dealeur de ce coin de la capitale congolaise. Pour échapper à cette traque policière, les vendeurs en gros du “Bombé” font désormais profil bas et ont changé de mode opératoire pour écouler leur précieuse marchandise. de vente.

Patrick, un jeune dealeur de 28 ans, est né dans la commune de Kinshasa, aussi appelée “Ngwaka” et y vit toujours. ” L’ un de mes frères aînés tient depuis toujours un Nganda dans la notre parcelle“, avoue Patrick. Et d’expliquer : ” Avant, le Bombé se mélangeait aux résidus de cocaïne pour augmenter la quantité de la poudre à consommer. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui“.

Pour satisfaire la loi de l’offre et de la demande, Patrick reconnait que le Bombé est en pleine expansion parce qu’aujourd’hui elle est mélangée à des substances pharmaceutiques et ou naturelle. Grâce à ce mélange, le coût du Bombé a baissé, à raison de 4 500 franc congolais le gramme.
Face à cette montée du nombre des consommateurs dans la commune de Kinshasa et la traque de la brigade anti-drogue, Patrick et son frère ont fermé leur Nganda. ” La brigade anti drogue et d’autres services spéciaux sont depuis un moment à nos trousses. Deux des grands Mogroso (grossistes) de la commune sont déjà tombés dans leurs filets” révèle le jeune homme.

Avertis, nous avons levé l’option de recruter des dealeurs et de fermer nos portes aux consommateurs. “Dorénavant, ces sont les dealeurs qui font le boulot et ce, partout où il se trouve. Sa poudre bien camouflée sur eux, ils sont prêts à servir les consommateurs, et à bénéficier du 10ème de pourcentage de une vente de 10 grammes. Pour atteindre nos clients, l’information circule de bouche à l’oreille dans le milieu“, explique Patrick.

Patrick avoue tout de même que la vente du “Bombé” est une affaire très rentable. “Mon frère connaît un épanouissement financière visible et il est sollicité par plusieurs personnes désireuses de devenir ses dealers”, déclare Patrick, admiratif.

“Bombé” est une drogue artisanale qui utilise des résidus de pot d’échappement. Peu chère, elle touche la jeunesse pauvre et déclassée de Kinshasa. Ses effets sont ravageurs.

JW

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