Le stade des Martyrs de Kinshasa va bientôt fermer ses portes. La décision a été prise pour permettre des travaux importants avant les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Cette fermeture interviendra dans deux semaines, selon les déclarations du ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu.
Lors d’une visite surprise le jeudi 19 juin, le ministre a pu constater l’état réel du stade. Il a inspecté les tribunes, les couloirs et les toilettes, qui sont encore partiellement fermées.
« Dans deux semaines, on va fermer le stade pour donner lieu aux travaux qu’il faut de façon à ce qu’au mois de septembre on ait un stade digne de ce nom, encore plus beau, encore plus flamboyant à l’image du grand Congo », a-t-il déclaré.
M. Budimbu a aussi remarqué un manque de personnel et de moyens qui freine l’entretien régulier du stade. Il a assuré qu’il allait se rendre aux ministères des Finances et du Budget pour chercher des solutions concrètes.
Pour renforcer la sécurité, un rideau métallique a été installé autour de l’enceinte. Cela doit empêcher les actes d’incivisme la nuit, comme l’utilisation des lieux comme abri ou lieu pour faire leurs besoins.
Cette fermeture vise notamment à préparer le stade à accueillir l’équipe nationale, qui affrontera le Soudan du Sud le 3 septembre à l’extérieur, puis le Sénégal le 6 septembre à Kinshasa, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Cependant, cette annonce intervient dans un contexte de critiques grandissantes. Le gouvernement congolais vient en effet de signer un contrat controversé avec le club français AS Monaco, pour une somme de 5 millions de dollars, afin que le nom de la RDC soit affiché sur les maillots du club.
À cela s’ajoute une prime de 215 000 dollars chaque fois que Monaco viendra en RDC. Cette décision est vivement critiquée par plusieurs sportifs et observateurs, qui dénoncent un choix qui privilégie le marketing au détriment des infrastructures locales qui sont en délabrement très avancé, notamment le stade Kashala Bonzola de Mbuji-mayi (Kasaï Oriental).
Elie Ngandu