Les syndicats de la fonction publique ont vivement réagi à la décision du gouvernement congolais de suspendre les augmentations salariales et la mécanisation des agents publics de l’État pendant une année.
Selon eux, cette mesure, bien qu’adoptée dans le cadre de la réduction du train de vie des institutions pour soutenir l’effort de guerre et faire face à l’agression du Rwanda, pourrait avoir des conséquences sociales graves au sein de l’administration publique.
“Cette décision prise en Conseil des Ministres sur les points dénoncés viole gravement les dispositions légales de la Loi sur les Finances”, déclarent-ils dans leur lettre adressée à la Première Ministre, datée du 5 février 2025. Ils soulignent que toute modification des finances publiques doit passer par une démarche concertée avec les structures financières, ce qui n’a pas été le cas dans cette décision.
Les syndicats insistent sur l’importance de maintenir les augmentations salariales, car de nombreux ménages dépendent directement de ces revenus. Ils avertissent que priver les fonctionnaires de cette revalorisation pourrait entraîner une fuite des recettes publiques et compliquer davantage la situation financière de l’État.
Concernant la mécanisation, les syndicats rappellent que des milliers d’agents attendent depuis plusieurs années la régularisation de leurs situations. Ils considèrent cette suspension comme un frein au respect des droits des fonctionnaires, promettant des actions pour faire entendre leur voix.
En réponse à cette situation, les syndicats ont demandé une réunion d’harmonisation pour discuter des points soulevés. Ils espèrent ainsi éviter une confrontation plus intense, tout en restant ouverts au dialogue pour préserver la paix sociale et soutenir le bon fonctionnement de l’administration publique, même en période de crise.
Elie Ngandu