Il est très courant à Kinshasa de remarquer la différence des prix des courses sur les motos-taxis entre ceux qui roulent en plein mouvement et ceux qui stationnent dans les carrefours et coins des avenues. Aujourd’hui, 10 janvier 2025, nous avons posé la question à l’un des wewa, appellation commune des taximen des deux roues.
Trouvé au coin des avenues Éthiopie et Kanda Kanda dans la commune de Kasavubu, Papa Albert (nom d’emprunt par souci d’anonymat : ndlr) nous a fait comprendre que nous avions tout faux : croire que les prix des wewa stationnés aux carrefours étaient plus chers que ceux croisés en chemin pendant les auto-stop.
Selon lui, les prix que les taximen donnent sont les tarifs normaux de la course. “Par exemple, si tu veux aller de Victoire à Kintambo Magasin, si tu me trouves ici à l’arrêt, c’est normal que je te facture 4000 francs congolais. En revenant, tu me vois vers Bandal, c’est déjà la moitié du chemin. C’est normal que je te facture moins, soit 1000 ou 2000 francs de moins, car tu n’as pas fait l’ensemble du trajet”, explique-t-il.
En termes clairs, si vous pensez que les conducteurs que vous croisez sont moins chers, c’est tout faux. “C’est juste que c’est vous qui vous trouvez à mi-chemin de là où je me rends”, renchérit-il.
Pour Papa Albert, comme pour les autres, les prix sont connus, malgré le manque de régulation de la part des autorités, contrairement à ce qui est fait pour les taxis et taxis-bus en commun.
Ainsi, souhaitent-ils : “que les gens comprennent en lieu et place de les juger sur la base des constats faits de loin.”
Bahatiquement