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RDC : présentation du document stratégique de lutte contre les violences basées sur le genre révisé

La vice- Premier ministre, ministre du Plan, Elysée Minembwe a présenté officiellement, jeudi 27 août 2020 à Kinshasa, la Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre révisée ( SNVBG). C’était en la salle Grand Chapiteau du collège Boboto.

La révision de la Stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre a été validée à l’issue de la 34ème Conseil des ministres, le 05 juin 2020. Ce document national vise à éliminer toute forme de violences faites aux femmes et aux filles et définir le cadre de référence pour la prévention et la prise en charge des survivantes RDC.

D’après la ministre d’Etat, ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya Atilite, le taux de discrimination des violences basées sur le genre s’est accru en cette année 2020, avec l’état d’urgence sanitaire de la Covid-19. A l’en croire, ce document révisé enregistre toutes les actions de lutte , de prévention, de prise en charge des cas des VSBG. Elle constitue désormais le seul cadre de référence pour conduire la RDC pendant les 5 prochaines années.

Sa particularité : elle englobe tous les aspects des VBG, y compris les violences domestiques, la lutte contre les VGB dans les situations humanitaires. La responsabilité du gouvernement est renforcée ainsi que son champ d’action est étendu à tout le territoire. Parmi les violences domestiques, il y a notamment, le mariage forcé et précoce, la maltraitance des veuves, le contrôle marital, le non accès des femmes à la terre, l’inceste, lenteur dans la prise des décisions aux problèmes des femmes, etc.

Béatrice Lomeya a invité les acteurs du Genre à s’approprier de cette Stratégie pour mener ensemble cette lutte. Son souhait le plus ardent est que la vision exprimée dans la présente Stratégie : ” Celle d’une société congolaise où aucune fille, aucun garçon, aucune femme et aucun homme , n’est victime des violences sexuelles et basées sur le genre, dans la vie publique comme dans la vie privée. Où les auteurs des violences basées sur le genre sont sévèrement punis par la loi et où les victimes sont totalement et efficacement prises en charge par les services compétents. Et que cela ne soit pas un slogan mais une réalité“.

C’est depuis 2009 que la Stratégie nationale a été adoptée. En 2015, 5 ans après son lancement, après avoir constaté les faiblesses, il a fallu sa révision.

L’ ONU-Femmes plus qu’engagé dans la lutte contre les VBG

La représentante de l’ONU-Femmes en RDC, Mme Awa a exprimé l’engagement de son organisation à accompagner le ministère du Genre, Famille et Enfant dans la lutte contre les VBG. Elle est satisfaite des avancées dans la promotion des droits des femmes tout en saluant la bravoure du professeur Bernard Lututala, consultant national qui a travaillé durement dans le processus en plusieurs étapes. Mme Awa compte sur l’appui des autres partenaires pour l’avancement de cette lutte. Elle appelle les femmes leaders, les jeunes et les hommes de s’engager dans sa mise en œuvre.

L’ Ambassadeur du Canada en RDC, Nicolas Simard a reconnu les avancées significatives dans ce combat sur la lutte contre les VBG et l’égalité des sexes. Il a avoué que la présente Stratégie va permettre aux partenaires de travailler main dans la main pour promouvoir les droits des femmes et des jeunes filles. Nicolas Simard exhorte les partenaires impliqués et les décideurs de prendre en charge et d’accompagner les victimes survivants et de mettre fin à cette discrimination.

Présentant la SNVBG, le professeur Bernard Lututala a indiqué que ce document est désormais une référence des activités de la promotion des droits des femmes et des filles. Il faut le rendre plus efficace. Au total, la Stratégie a 124 activités à réaliser au cours de 5 ans ; 7 composantes( prévenir les violences basées sur le genre, renforcée l’autonomisation de la femme congolaise, renforcer l’éducation sur les VBG dans le processus de socialisation des enfants et des jeunes, renforcer la sécurité et la protection des populations dans une perspective genre, assurer la prise en charge holistique des victimes, justice et lutte contre l’impunité des auteurs des VBG, collecte des données, suivi et évaluation) et 28 actes stratégiques.

Le professeur Bernard Lututala a rassuré l’assistance qu’il n’existe pas de stratégie parfaite. Il faut envisager une révision tous les 5 ans. A cela s’ajoute la volonté politique du gouvernement pour l’avancement de cette stratégie.

Perpetue Luk

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