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A la suite d’une rencontre le 22 août dernier Willy Kitobo Samsoni, Ministre des mines, des membres de la Chambre des mines ainsi que d’autres producteurs à échelle industrielle ont obtenu pour une durée illimitée une nouvelle dérogation, aux règles du Code minier de 2018. Lequel interdit en temps normal l’évacuation de minerais bruts de RDC. Cette dérogation concernera également les producteurs artisanaux de cobalt.
Selon des sources informées, un des grands bénéficiaires de ces mesures sera la Compagnie Nationale Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), à travers l’Entreprise Générale de Cobalt (EGC), filiale de négoce du géant minier congolais, dont la création a été annoncée en décembre dernier.
Selon le site « Africa Intelligence » qui donne l’information, l’EGC aura l’exclusivité de l’achat et de la vente du cobalt de production artisanale, minerai extrait exclusivement en RDC dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga. Il sera fait obligation aux creuseurs artisanaux de cobalt de vendre la totalité de leurs colis à la compagnie EGC. C’est ce que le DG de la Gécamines, ayant à ses côtés les Ministres des Mines et du Portefeuille, leur a rappelée fin juillet à l’occasion d’un déplacement à Kolwezi (Lualaba).
Pour rendre la société EGC rapidement opérationnelle, il lui a été demandée reprendre tous les comptoirs d’achat-vente de minerais récemment construits par le Gouvernement provincial du Lualaba. Ce dernier a reçu l’assurance de la Gécamines que toutes les sommes déboursées pour mettre ces comptoirs sur pieds lui seront remboursées.
Si l’EGC n’a pas encore véritablement repris la gestion desdits comptoirs, elle a été officiellement dotée d’un directeur : Jean-Dominique Takis Kumbo, membre depuis plusieurs années du Conseil d’administration de la Gécamines, dont il a notamment été le Directeur de la stratégie. C’est un nouveau challenge pour lui, maintenant qu’il se trouve à la tête de l’EGC, une entité dont l’importance pour l’économie du pays ne va pas tarder à être perceptible si le projet est réellement mis en œuvre. Cette nouvelle société devrait rapporter d’importants revenus à l’Etat congolais, puisque la production artisanale de cobalt représente environ 20 % des 90 000 tonnes extraites chaque année dans le pays.
NL
