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Santé : 72% des Kinois adultes n’ont jamais fait le dépistage du cancer du sein

Une étude de Target réalisée en mars 2019 dans les vingt-six provinces de la RDC qui livre ces chiffres, révèle en outre que 91% des habitants de l’ex-Léopold Ville n’ont jamais passé un dépistage du col de l’utérus.

HJ Hospitals, dans la commune de Limete, a accueilli le 31 octobre une conférence dénommée « octobre rose, cancer du sein ». Acteurs de la société, experts et politiques ont réfléchi autour de deux maladies, autrefois rares en RDC, devenues au fil des années un vrai problème de santé publique : le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus.

Les données fournies à cette occasion par le cabinet Target, spécialisé dans les études de marché, sondage d’opinion et conseil en marketing et stratégie, sont alarmantes. 72% des Kinois ni eux-mêmes ni leurs proches n’ont jamais fait le dépistage du cancer du sein. Sur l’ensemble du pays, le chiffre grimpe à 82% de Congolais. Le Haut-Katanga est la province qui présente un taux relativement appréciable (66%). Or, une prise en charge rapide de ce cancer favorise son traitement total.

L’absence d’informations, la distance géographique des centres de dépistage et la peur du verdict du test sont les plus grands freins au dépistage du cancer du sein, selon la même étude. Par ailleurs, 77% des Kinois ni eux-mêmes ni leurs proches ne se dépistent au cancer du col d’utérus. Au niveau national, ces chiffres sont à 99%. Le Kasaï fait mieux que quiconque (62%). L’absence d’informations, la proximité éloignée des centres de dépistage et la peur de connaître sa situation sont les mêmes causes de ce faible taux de dépistage.

Moyens de prévention Dr. Pika Longila de la Fondation Bomoko, organisatrice de la conférence, a démontré que certains aliments et l’exercice physique régulier jouent un rôle préventif contre le cancer. Parmi les aliments, il cite les fruits et légumes, les produits riches en fibre et l’huile végétale. Sont dangereux, martèle-t-il, les viandes, les graisses en excès, les graisses saturées animales, les sucres en excès, les aliments conservés, le fumage, l’alcool et le sel.

Quant à l’activité physique, elle est utile avant, pendant et après un cancer. « Pratiquée à dose suffisante, l’activité physique réduit notamment le risque de développer cette maladie. C’est même un des facteurs modifiables de prévention comme l’alcool, le tabac ou encore l’alimentation », a affirmé le Dr. Pika Longila.

L’allaitement maternelle est aussi un réducteur de risque de cancer du sein, rappelle, pour sa part, Dr. Gogine Sau, coordonnatrice de l’organisation Kuyemika RDC (Allaiter, en Kikongo). Citant une étude d’un institut américain du cancer, elle soutient que l’allaitement maternel favorise la baisse du nombre des cycles ovulatoires que ce dernier entraîne, ne laissant pas intervenir des œstrogènes qui sont incriminés comme facteur favorisant ce cancer. S’ils ont du mal à se faire dépister contre le cancer du sein et le cancer de l’utérus, les Kinois tout comme les Congolais peuvent bien adopter ces moyens naturels de prévention.

SN

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