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« Les confessions religieuses sont faillibles mais aussi perfectibles " (Denis Kadima, candidat à la présidence de la CENI)

Denis Kadima, CEO de l’Institut Electoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) demeure candidat à la présidence de la CENI. Pourtant, les confessions religieuses ont désigné, dans la douleur, un autre candidat. Il s’est prêté aux questions de la radio Top Congo Fm lundi 27 juillet en début de soirée. 

Denis Kadima fait toujours confiance aux confessions religieuses chargées de désigner le futur président de la centrale électorale. « Je me dis que les chefs religieux sont des être humains. En tant qu’humain, on est faillible et on peut commettre des erreurs. Et je pense qu’ils ont commis des erreurs ». Mais, Denis Kadima veut croire que les chefs religieux sont perfectibles. « Ils ont vu le tollé général qui a suivi certaines décisions. Ils peuvent se raviser et faire mieux les choses. J’ai confiance en eux. J’ai encore ma candidature là-bas ».

Avant, il a présenté ses motivations à concourir à ce poste. « Je peux changer beaucoup de choses parce que j’ai l’expérience. Je compte organiser des élections où tout le monde sera content », affirme-t-il sans désemparer. En effet, Denis Kadima cumule près de 20 ans d’expérience dans le domaine électoral. « J’ai beaucoup fait ailleurs. J’ai pensé que le moment était venu de revenir dans mon pays et apporter ma contribution».  

Selon lui, la question des élections crédibles, transparentes, inclusives, participatives, apaisées ne doit pas être un slogan. « Il y a des choses qu’il faut faire pour en arriver là…des choses encore à faire qui n’ont pas été suffisamment faites », insiste-t-il.

Des réformes utiles et nécessaires

Pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer des réformes avant la désignation des animateurs de cet organe de gestion électorale. « Je suis pro-réforme », affirme sans hésiter ce féru des processus électoraux. Mais il émet tout de même quelques réserves. « On n’a pas toujours le contrôle de ces réformes… Je suis donc réaliste ».

Kadima explique aussi que la CENI de la RD-Congo possède une particularité que d’autres organes du genre n’ont pas. « La CENI jouit de beaucoup de privilèges en matières de réglementation des élections ». Et Denis Kadima argumente. « Par exemple, la loi électorale est claire : le vote électronique est autorisée en RDC. Et elle s’arrête là ». Il revient alors à la CENI d’initier les mesures d’applications. « Si vous avez une CENI ouverte, vous pouvez appeler les parties prenantes pour obtenir un consensus et avoir des élections moins conflictuelles ». 

Cet expert électoral reconnait clairement que les réformes sont utiles et nécessaire et en maîtrise, du reste, les mécanismes. Toutefois, Denis Kadima a rappelé, durant ce face-à-face avec le journaliste de la radio kinoise que les parties prenantes ne devraient pas oublier l’essentiel. « Le peuple veut d’un processus électoral qui soit meilleur que ceux des années passées ».

Licencié en sciences politiques et administratives de l’Université de Lubumbashi, Denis Kadima est aussi détenteur d’un master en sciences politiques et diplômé post-universitaire en administration des affaires de l’université de Witwatersrand (Johannesburg). Il est un expert en élections, démocratie et bonne gouvernance depuis 21 ans.

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