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Education : des détournements de fonds présumés dérangent la Banque mondiale

24 March 2020. Primary School Kimbouta. Kinshasa, Democratic Republic of Congo. Children are about to enter morning class.

Les résultats de l’enquête menée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le secteur de l’éducation pèsent lourd au final. Suite à ses révélations sur l’existence d’un système de détournement de deniers publics ayant occasionné des malversations financières chiffrées autour de 62 milliards de francs congolais, la Banque mondiale vient de reporter à une date ultérieure un décaissement prévu initialement au mois de décembre 2020.

Il s’agit d’un premier versement de 100 millions de dollars américains sur les 800 millions approuvés par cette institution financière internationale dans le cadre du Projet pour l’Equité et le Renforcement du Système Educatif (PERSE).

Dans sa déclaration rendue public lundi 01 février, elle affirme travailler en étroite collaboration avec les autorités congolaises pour recueillir des informations supplémentaires concernant les conclusions de l’enquête de l’IGF, y compris toute proposition de mesures correctives. Ce, dans l’exercice de sa responsabilité fiduciaire en tant que financier du projet PERSE.
La Banque mondiale confirme, par ailleurs, son ferme engagement et son soutien aux réformes de gouvernance en cours dans le secteur de l’éducation en République Démocratique du Congo, notamment en ce qui concerne le renforcement des mécanismes de redevabilité.

Le projet PERSE est une initiative de la Banque Mondiale qui appuie le programme de gratuité de l’enseignement primaire du gouvernement de la RDC. Il vise à alléger le fardeau des frais de scolarité des ménages, à améliorer l’accès à l’enseignement primaire dans plusieurs provinces du pays, mais également et à renforcer les systèmes fondamentaux de gouvernance dans le secteur de l’éducation.

Rappelons que l’IGF avait rendu public en novembre 2020, le contenu de son rapport sur la mission de contrôle de la paie des enseignants par le SECOPE (Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants). Le résultat de la mission de contrôle avait confirmé l’existence de faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de création des écoles, ainsi que l’explosion du personnel non enseignant au détriment du personnel enseignant, pourtant principal destinataire de la gratuité de l’enseignement.

En janvier dernier, le Directeur national du SECOPE et l’Inspecteur Général à l’EPST ont été interpellés et acheminés à la prison centrale de Makala avant d’affronter la justice.

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