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Fumeur de chanvre et buveur de «agene», il viole une fillette de 4 ans

Chronique de la vie à Kinshasa


Cher Cousin,

Je t’ecris ces quelques lignes sous le coup de la colère. Pour un parent que je suis, apprendre qu’une fillette de quatre ans a été violée par un quadragénaire est révoltant et donne même des envies d’en finir autrement avec ce délinquant. «Solution finale», dirait-on.

En effet, la semaine dernière, une femme a découvert que sa fillette âgée de 4 ans a été violée par un de ses clients de «agene», une boisson artisanale fortement alcoolisée fabriquée à base de maïs fermenté. La scène se passe dans la commune de Ngaba. Je tais les noms des personnes impliquées pour des raisons évidentes de confidentialité.

Un gars buveur invétéré de ce breuvage se présente un mardi au «nganda» où il a l’habitude de consommer ledit breuvage. Il y passe quelques moments. Très familier dans ce «nganda», ce n’est donc pas surprenant pour la propriétaire des lieux de le voir jouer avec sa fillette de 4 ans. Il lui achète souvent des bonbons et le porte sur ses genoux. Au moment de partir, il emmène avec lui la fillette pour lui acheter des bonbons un peu plus loin. La maman ne se fait pas de soucis, car elle connaît le gars.

Ce dernier amène pourtant l’enfant dans un fumoir de chanvre. Là, il gave la fillette de la fumée de chanvre qui l’endorme. Il entreprend alors de caresser longuement le sexe de la fillette et de le lubrifier. Sans doute sous les effets de la drogue, il viole la fillette et la ramène, son forfait accompli, à sa maman. Celle-ci ne se doute de rien et passe la nuit avec son enfant. Le matin, l’enfant refuse d’être lavée, elle a mal et ne peut se relever. Elle a très mal. La femme découvre alors que l’enfant est gravement blessée, le sexe quasiment ouvert. Elle panique, alerte les voisins. Elle questionne l’enfant qui relate les attouchements du monsieur buveur de «agene», client de la maman.

Les jeunes du quartier le connaissent de vu et de nom, mais n’ont pas son adresse. Ils ne perdent pas espoir de le capturer. Trois jours après le forfait, l’homme revient sur le lieu du crime. Il commande sa mesure de «agene» et boit tranquillement comme si de rien n’était. Des policiers en civil appelés par les jeunes du quartier surgissent et l’appréhendent. Il était complètement saoule.

Acheminé dans un sous-commissariat de police, il avoue les faits. Aux dernières nouvelles, il se trouve déjà au parquet de Matete où il était encore détenu ce matin. Quant à la fillette, elle devrait être prise en charge par une structure qui s’occupe de ce genre de problèmes. On notera tout de même que la maman de la fillette, vendeuse de «agene» qui a provoqué ce drame se disait incapable de conduire l’enfant à l’hôpital. Toutefois, elle a été acheminée à l’hôpital de référence Bobi Ladawa de Ngaba, le parquet ayant exigé un examen de la fillette par un médecin pour confirmer le viol.

Cher cousin,
Au moment où je t’écris, j’apprends que la famille du présumé violeur tente de trouver un arrangement à l’amiable avec la famille de la fillette. Mais une ONG de la place suit l’affaire de près pour éviter que ce délinquant recouvre la liberté alors qu’il devrait écoper d’une peine de 20 ans de prison et soumis à des dédommagements en faveur de la victime.

Voilà qui devrait attirer l’attention des parents sur tous ces gens qui se montrent trop gentils avec leurs enfants, mais qui ont des esprits dérangés. «Toi, un vieux comme ça, violer une fillette de quatre ans, c’est pour avoir quel plaisir ?», a commenté une dame hier soir en me contant cette histoire, ajoutant : « Il y a des filles majeures dans la rue qui offrent leurs corps pour juste 2000 fc. Ne pouvait-il pas aller là bas ?» «Si ce n’est pas de la sorcellerie, c’est quoi ?», a conclu la dame, visiblement irritée.
A plus
Tien, Franck

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