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Manu Dibango est la première célébrité mondiale africaine à mourir du Covid- 19. La nouvelle est tombée ce matin du 24 mars 2020 sur sa page officiel Facebook.
« Chers parents, chers amis, chers fans, une voix s’élève au lointain…
C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du Covid 19″, pouvait-on lire sur la page de ce saxophoniste de renom. L’annonce a annoncé également que les obsèques auront lieu dans une stricte intimité familiale et qu’ ” un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible”.
En effet, le mercredi 18 mars, un communiqué sur la même page Facebook avait annoncé son hospitalisation à la suite d’une infection par Coronavirus. Le message rassurait néanmoins les fans de Papa Manu en ces termes : « Il se repose et récupère dans la sérénité ».
Manu Dibango, le père du Makossa
Manu Dibango laisse derrière lui soixante ans de carrière musicale. Saxophoniste, pianiste, vibraphoniste, joueur de Marimba, de mandoline, du balafon, Manu était aussi chanteur, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre. C’est à grâce à « Soul Makossa » en 1972 que Manu a acquis sa renommée mondiale. En 1982, Michael Jackson a repris une partie du Morceau de Manu dans la chanson ” Wanna be startin’ somethin ” de l’album aux multiples records « Thriller » sans l’accord de Dibango.
Manu est certes camerounais mais il a gardé des liens étroits avec la RD Congo. C’est en 1960, que Manu va rencontrer Joseph Kabasele. Grand Kallé va embaucher Manu comme saxophoniste à Bruxelles. Il a enregistré plusieurs disques avec African Jazz dont Indépendance Cha cha. Manu et sa femme vont d’ailleurs s’installer à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) et vont gérer un dancing club appelé “Afro- Négro”. C’est en 1965 que manu va regagner la France pour s’y installer.
Bin Saleh
