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Nomination de l’informateur : Félix Tshisekedi est-il bloqué?

Ce jeudi 10 décembre se jouera sans doute, au palais du peuple, l’acte décisif sur la voie de la concrétisation de l’union sacrée de la nation. Si le bureau de l’assemblée nationale est déchu à l’issue de la plénière convoquée par le bureau d’âge, ce sera la fin quasi confirmée de la majorité parlementaire FCC.

Le vote de demain déterminera la suite des événements avec en ordre de priorité la nomination d’un informateur chargé d’identifier une nouvelle majorité au sein de la chambre basse du parlement. Le chef de l’État l’avait annoncé dimanche 6 décembre dernier dans son discours-bilan des consultations qu’il avait initiées en vue de sortir le pays de la léthargie et de l’immobilisme créés, semble-t-il, par son arrogant partenaire de la coalition au pouvoir.

Jusqu’au moment où nous mettons cet article en ligne, le président de la République n’a toujours pas nommé ledit informateur. Des analystes estiment que le président serait bloqué par des considérations juridiques liées au respect des dispositions constitutionnelles, notamment les articles 78 et 79 de la loi des lois.

Pour d’aucuns, la nomination d’un informateur n’est envisageable qu’en début d’une nouvelle législature, ou en cas de démission du Premier ministre et donc de son gouvernement ou à la suite d’une motion de censure votée par l’Assemblée nationale. Il appert que l’on ne se trouve pas encore dans l’un de ces cas de figure. Certes, le président de la République a bel et bien reçu le premier ministre Sylvestre Ilunga lundi 7 décembre dernier, mais rien n’a officiellement filtré de cette rencontre. Des rumeurs ont néanmoins circulé faisant état d’une demande «courtoise» du chef de l’État au premier ministre pour l’amener à démissionner.

Rien ne s’étant produit jusque-là dans ce sens, il est fort probable que le Premier ministre est, lui aussi, tenté d’attendre le résultat du bras de fer entre pro et anti Mabunda à l’Assemblée . Dans les états majors politiques de la nouvelle dynamique anti-Mabunda, on n’exclut pas une motion de censure contre Sylvestre Ilunga au cas où il s’obstinerait à tenter de gagner du temps pour bloquer la nomination d’un informateur.

Quoi qu’il en soit, estiment certains analystes, le président de la République ne violerait pas la constitution s’il nommait un informateur dans l’immédiat. Certes, le Premier ministre n’est pas démissionnaire et on ne le voit pas contresigner l’ordonnance de nomination d’un informateur, comme semble le suggérer l’article 79 de la constitution, mais cela pourrait se régler devant la Cour constitutionnelle pour interprétation des dispositions querellées.

D’aucuns estiment que c’est là une autre lacune de la constitution, même si d’autres font valoir la volonté du constituant d’éviter toute dérive dictatoriale.

Les prochaines heures seront, dans tous les cas, décisives. Le sort de Sylvestre Ilunga serait donc lié à celui de Jeanine Mabunda, duquel dépend également la concrétisation de la nouvelle vision politique de Félix Tshisekedi.

N’tombo Lukuti

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