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Vital Kamerhe : liberté provisoire mal vécue par les “combattants”

La Cour de cassation vient d’accorder la liberté provisoire à Vital Kamerhe. L’ancien directeur de cabinet du chef de l’État devrait sortir de “prison” après avoir passé 20 mois en détention. Il lui faudra tout de même payer 500.000 dollars américains de “caution”.

La cour de cassation a accédé à la demande de Vital Kamerhe après que ce dernier ait reçu une douzaine de refus au niveau du tribunal de grande instance de la Gombe et de la cour d’appel de la Gombe.

Condamné à 20 ans de prison en première instance, puis à 13 ans en appel, Vital Kamerhe devait se pourvoir en cassation. Le procès n’a jamais démarré à ce niveau, d’où l’étonnement de l’opinion à la suite de la liberté provisoire lui accordée.

Si les affidés du leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) n’ont pas arrêté de jubiler depuis hier soir, les combattants de l’Udps, pourtant alliée de l’UNC dans ce qu’était Cap pour le changement (CACH), crient à la manipulation et même à la fin de l’État de droit.

Pour eux, la liberté provisoire accordée à Vital Kamerhe sonne comme une libération totale et définitive. Hier soir, les parlements débout ont été désemparés, accusant un coup mal reçu. C’était quasiment le deuil dans ces forums populaires.

Des spécialistes du droit pénal affirment pourtant que le “faiseur de roi” ou “pacificateur jusqu’au bout” n’est pas tiré d’affaires puisque le procès, si procès il y a, devrait se poursuivre. Le seul élément qui change est que l’élu de Bukavu se présentera à son procès en “homme libre”.

Les mêmes spécialistes indiquent que Vital Kamerhe a bénéficié de cette liberté provisoire pour “raison de santé”, ce à quoi certains répliquent que le leader de l’UNC se trouvait depuis des longs mois non pas en détention en prison, mais dans un centre hospitalier de Kinshasa. De là à conclure que la cour de cassation n’a fait que régulariser une situation de fait?

On attendra de connaître la suite de cette affaire, tout en notant qu’il y a quelques mois, le président Félix Tshisekedi, parlant de Vital Kamerhe avait, en substance, déclaré que c’était un “homme honnête” et “correct”, qui pourrait encore jouer un rôle important dans le pays.

Il faut néanmoins relever que l’homme est hors jeu pour toute fonction publique pendant au moins 10 ans. C’est du moins ce que la justice avait décidé.

Pour rappel, Vital Kamerhe est accusé d’avoir bénéficié des fonds destinés au volet “maisons préfabriquées” dans le cadre du projet dit de 100 jours du chef de l’État. On lui impute avec Samih Jammal, homme d’affaires libanais, le détournement de près de 50 millions de dollars.

N’tombo Lukuti

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