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Gloire Ndoko : " La photographie m’a permis d’exprimer mes émotions, mes sentiments et de raconter une histoire"

Gloire Ndoko est un étudiant de la masterclass de photographie, organisée par EUNIC-RDC ( Réseau d’institutions et de centres culturels européens actifs en RDC), Goethe-Institut Kinshasa et l’Académie des Beaux-Arts (ABA). Pendant deux ans, parmi 11 autres étudiants, il a suivi des modules pour l’amener à devenir professionnel de la photographie. Pour clôturer ce cycle, de formation, Gloire Ndoko a présenté son travail lors d’une exposition organisée le 21 mars 2019 à l’Académie des Beaux-Arts. Retour sur un parcours.

Comment vous est venue cette passion pour la photographie est ? 

Durant mon cursus en secondaire (humanités artistiques), j’ai suivi un cours de filmologie qui m’a donné le gout de la photographie et le cinéma. La photographie m’a permis d’exprimer mes émotions, mes sentiments et de raconter une histoire. Je suis passionné de peindre la vie avec la lumière. 

Gloire Ndoko

Où puisez-vous votre inspiration ? 

Je trouve mon inspiration, premièrement dans la Parole de Dieu, ensuite en observant ma communauté et enfin, dans mes lectures. 

Qu’avez-vous le plus apprécié de cette master-class ? 

J’ai aimé la façon dont les professeurs dispensent les cours, et comment ils veillent à ce que nous puissions bien assimiler les matières. J’ai assimilé beaucoup de principes. Je suis comblé d’avoir après tant de nouvelles choses que j’ignorais dans la photographie : comment faire la lecture des images, comment raconter une histoire et comment faire la narration des photos. La formation que j’ai suivie a modifié mon regard sur la photographie. Je sais photographier une personne en mouvement ou en position statique. Lorsque je réalise un portrait, je dois mettre le focus sur les yeux. Je suis fier de mes professeurs. Le résultat de tout cet apprentissage est l’exposition.

Vous avez réalisé le portrait d’une vieille dame congolaise pour l’exposition finale de la masterclass. Pourquoi ce choix ? 

Je suis observateur et témoins de ma communauté. Les personnes âgées font l’objet de mépris et sont considérées comme des sorciers. Pourtant, elles constituent le pont entre les générations. S’il faut revenir à l’histoire et à la tradition orale, ce sont les personnes âgées qui racontaient notre histoire. J’ai voulu changer le regard du monde sur eux en démontrant qu’ils doivent être l’objet de respect, de beaucoup de considération et d’amour de la postérité. Ces personnes nous lèguent la sagesse. 

Quels conseils donneriez-vous à d’autres jeunes photographes comme vous ?

La photographie est un art à part entière. Henry David Thoreau, un écrivain américain disait que « ce n’est pas ce que vous regardez qui a de l’importance mais c’est ce que vous voyez ». Un photographe doit développer son regard, observer, comprendre et prendre une décision sur ce qu’il va photographier.

Bin Saleh

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