admin
Le franc congolais, la devise nationale de la République Démocratique du Congo a été créé depuis l’Etat Indépendant du Congo en 1887. “Cette monnaie a circulé de cette année jusqu’en 1967, 80 ans déjà d’existence”, a rappelé le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo à la presse.
En 1967, ce franc congolais a laissé la place au Zaïre monnaie qui a circulé jusqu’au 30 juin 1998. C’est à cette date là qu’il a été remplacé par le franc congolais actuel qui circule jusqu’à ce jour. Et cela fait donc 102 ans d’existence.
D’après l’autorité monétaire, de 1887 jusqu’en 1960, le franc était rattaché au franc belge, il est resté stable. De 60 à 67, le franc a enregistré des fructuations. Il y avait un régime de change fixe parce que déjà en 1963, le pays est devenu membre du Fonds Monétaire International (FMI). Malgré cela, cette monnaie a été affectée et a connue une dévaluation. Raison pour laquelle le Président Mobutu aavait décidé de changer cette monnaie pour le Zaïre monnaie.
Le Zaïre monnaie est devenu instable de 1990 et 1997 à l’avènement de l’AFDL. Pendant cette période, c’était une dépréciation de plus de 80% en moyenne annuelle. Avec un pic en 1994 d’un taux de dépréciation de 98,9%.
Le franc congolais revient encore pour la deuxième fois le 30 juin 1998. De cette année jusqu’en 2020, il totalise ses 22 ans d’existence. Ainsi, la monnaie a enregistré 14 ans de stabilité et 8 ans d’instabilité.
Le patron de l’Institut d’Emission a reconnu que ” la valeur d’une monnaie n’est que le reflet de la santé de son économie”. Si une économie affiche les équilibres fondamentaux, notamment sur la croissance économique soutenue, des finances publiques, etc.
Globalement, a-t-il dit, la monnaie va demeurer stable. Il faut donc éviter que l’économie présente des déséquilibres fondamentaux comme une contraction économique, des finances publiques, et tant d’autres situations
Pour lui, l’économie congolaise présente des faiblesses structurelles depuis longtemps de par sa dépendance à l’exportation d’un nombre très réduit des produits de base.
“C”est une économie vulnérable aux chocs extérieurs”, a-t-il insisté. Une fois que les coûts mondiaux de cuivre, de cobalt baissent, les effets se font ressentir de manière négative. C’est une économie dont la consommation intérieure est couverte par les importations. Et ensuite c’est une économie affectée par plusieurs facteurs, notamment ; la faiblesse des mobilisations publiques, la persistance des tensions , la dominance budgétaire, la dollarisation , etc.
Pour éviter cette situation, il faut une étroite coordination des politiques budgétaires et monétaires et surtout une discipline budgétaire. C’est ce qui est fait maintenant, a-t-il fait savoir.
Perpetue Luk
