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Kinshasa: Des victimes d’enlèvement racontent

Jonathan Gambi, 20 ans révolus, est loin d’oublier sa séquestration durant 4 heures par trois hommes à bord d’un taxi communément appelé ‘’Ketch’’ (IST Toyota). Sous la menace des armes, ses ravisseurs l’ont délesté de son porte-monnaie contenant ses frais académiques, son téléphone  avant d’être brutalisé puis abandonné à des milliers de Kilomètres de l’IFASIC (école de journalisme, Ndlr) où il se rendait.  Cette journée de juillet 2018 a marqué profondément le futur journaliste.  Récit.
Oui, ce jeune homme avait véritablement eu la peur de sa vie. Les larmes lui coulent des yeux quand il en parle. « Le jour où j’étais kidnappé, je ne savais pas que je l’étais vraiment. C’est après avoir reçu des coups sur mon visage dans le taxi en question, que j’ai su que j’étais séquestré », dit-il d’entrée de jeu. Cela, avant de renchérir : « Ils m’ont gardé pendant 4 heures du temps, et parmi ces 4 malfaiteurs, se trouvait une dame âgée. Celle-ci m’avait vraiment traumatisé. A vrai dire, c’est elle qui donnait des ordres aux trois autres. Kidnappé à Bandalungwa, je m’étais retrouvé à Kinkole, à l’autre extrémité de la ville, sans un seul rond. J’ai dû quémander de l’argent pour rentrer à la maison ».
A l’en croire, la peur demeure permanente, chaque fois qu’il doit prendre un taxi. « J’ai toujours peur de monter dans un taxi surtout quand il fait tard. Je crains juste que les gens avec qui je me retrouve soit des kidnappeurs. Je ne fais plus confiance aux gens dans le taxi. Mais grâce à Dieu, je tiens bon jusque-là… », raconte-t-il.
Les enlèvements sont légion à Kinshasa.  Certaines victimes sont physiquement agressées.
C’est ce qu’avait vécu Josaphate Fakana et son amie. Elles ont été passées à tabac par ces malfrats. « Nous avions été kidnappées moi et ma copine en plein boulevard du 30 juin à partir de 18 heures. On attendait le transport en commun quand un taxi s’est arrêté juste devant nous. Sans hésiter, nous sommes montées à bord, et le piège s’est refermé sur nous.  L’un des trois hommes qui y avait pris place m’a donné immédiatement une grosse gifle. Je ne comprenais pas. ‘’Donnez vos sacs ’’, ordonna-t-il.  J’ai hésité, et c’est à cet instant là que les coups commençaient à tomber sur mon visage. Ils ont pris l’argent, bijoux, sacs, téléphone portable, et nous ont libérées aux environs de 22 heures dans un endroit où ne se trouvait pas des passagers ».
Depuis cet incident, Josaphate Fakana, 23 ans, ne prend plus de taxis en commun. « J’ai peur de me retrouver une fois de plus dans une embuscade. Je préfère négocier un taxi express avec un conducteur que je connais », confie-t-elle.
Par MB & Ludo Bopey

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