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Finances publiques : L'IGF dénonce plus de 1300 exonérations injustifiées d'une valeur de près de 5 milliards de dollars (Alingete Key de l'IGF)

Le contrôle de l’Inspection Générale des Finances (IGF) commence à livrer ses secrets. La RDC a octroyé 1300 exonérations causant un manque à gagner de près de 5 milliards de dollars américains. C’est l’Inspecteur Général des Finances, M. Alingete Key, lui-même, qui le révèle. C’était ce jeudi 13 août 2020 dans son bureau devant les médias Kinois.

À ce jour, les – exonérations- et les -compensations- sont devenues des modes savamment conçus pour détourner les deniers publics“, explique ce haut fonctionnaire qui a intégré l’IGF en 1988. Il ne comprend pas que l’Etat puisse solliciter des aides projet et des appuis budgétaires alors qu’il accepte de perdre 5 milliards de dollars dans des exonérations indues.

L’IGF veut arriver à réduire le niveau de ces exonérations pour que l’Etat puisse récupérer des moyens“, déclare M. Alingete Key. Toutefois, il rassure les opérateurs économiques qui bénéficient d’exonérations régulières. Pour dénouer le vrai du fait, ce grand service de l’Etat est accompagné par la Présidence et la Primature. Les équipes décortiquent donc chaque conditions d’octroi d’exonérations pour en définitive faire annuler celles indues.

Les compensations aussi dans le collimateur de l’IGF

Toujours dans l’optique de récupérer les ressources de l’Etat qui lui échappent, l’IGF veut s’attaquer aussi à la question des compensations. Celles-ci sont un mécanisme qui consistent à ce que l’Etat autorise des entreprises dénommées à dédouaner des marchandises sans payer les droits , en compensation d’obligations qu’il leur impose par ailleurs ou pour purger des créances de ces entreprises vis-à-vis de l’Etat.

L’Inspecteur Général des Finances veut également assainir les conditions d’attribution des compensations. D’autant que le budget 2020 en interdit l’usage sauf pour les opérateurs du secteur pétrolier et minier. Ses services ont donc identifiés des compensations injustifiées de près de 900 millions de dollars. “Nous devons mettre fin à ce pillage du pays à travers ces mécanismes de compensations“, tranche-t-il.

Pour lui, il est inadmissible que 99% des produits de la corruption ne profite qu’à 1% de la population. Et que 99% de la population ne profitent que d’1% des produits de la corruption.

Par ailleurs, l’IGF a conduit des missions sur la gestion des comptes Covid-19 ; la gestion du compte général de l’Etat au niveau de la Banque Centrale du Congo (BCC) ; sur l’encadrement des dépenses de la République ; sur le rapatriement des devises…. Deux rapports sont déjà prêts et ont été transférés au niveau des instances judiciaires pour une prise en charge appropriée. Il s’agit du contrôle de la gestion du compte Covid-19 et la gestion du compte général de l’Etat.

Adrien Kenge

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