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Kinshasa: «Acheter ou vendre son véhicule par versement journalier », une pratique à haut risque !

Décriée par les uns et approuvée par les autres, cette pratique est en vogue à Kinshasa. « J’achète mes véhicules à un prix moins cher pour les revendre par contrat, en réalisant une petite marge. C’est vrai que je m’en sors plutôt bien », fait savoir un chauffeur, qui se fait visiblement beaucoup d’argents en se livrant à ce genre de commerce.

Comme lui, beaucoup de gens se sont enrichis, alors que d’autres se sont ruinés. « Le contrat d’achat d’un véhicule se passe entre le vendeur et l’acheteur. Les deux parties doivent l’honorer », souligne Jean Papy Tshiyoyi, un vendeur Kinois. En quoi consiste cette pratique ? « Quelqu’un achète par exemple sa voiture à 5 000 USD, il va chercher à la revendre à un chauffeur par contrat à 7 000 USD par exemple », a-t-il indiqué.

« Vous vous établissez un contrat qui stipule que le chauffeurs-acheteur va verser de manière hebdomadaire la somme de 100 dollars pendant une année et demi (18 mois). A la fin de cette période impartie, le chauffeur devient propriétaire… dans le meilleur des cas. Mais si par malheur le véhicule connait un problème, naissent alors les incompréhensions », ajoute-t-il.

Vendre une voiture de cette façon, crée très souvent un différend entre vendeur et acheteur (chauffeur). D’autant plus que, celui qui achète, se trouvant sous le contrat, peut connaitre un évènement imprévu allant en sa défaveur au bout d’un temps. Un accident de circulation peut faire en sorte que l’une des parties ne soit plus en mesure d’honorer ledit contrat.

C’est ce qui est arrivé à Ilunga José : « J’ai connu un problème avec cette histoire sur la vente d’un véhicule de la marque IST Ketch par contrat. Un jour, alors que j’attendais tranquillement le chauffeur comme d’habitude pour récupérer mon argent à la fin de la semaine, j’apprends qu’il avait connu un accident… ma voiture était en très mauvais état, lui-même le Chauffeur arrêté par la police. J’ai dû débourser de l’argent pour le sortir de sa situation… ». Depuis ce malheur, Ilunga José préfère le versement d’argent journalier, en lieu et place de la vente, pour éviter les disputes. Il n’est pas le seul à le faire savoir.

Don Boss & Ludo Bopey

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