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Kinshasa : la base de l'Udps demande à Fatshi de faire annuler l'élection Sénatoriale

Des marches par-ci, des échauffourées par-là, tel est le visage de Kinshasa ce matin du samedi 16 mars. Les militants du parti au pouvoir, l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) manifestent contre leurs propres élus provinciaux. Ces derniers qu’ils accusent de corrompus, n’ont pas réussi à faire élire ne serait ce qu’un seul sénateur à l’élection du 15 mars dernier. 
Les mouvements de contestation ont commencé depuis hier au siège du parti à la 11è rue Limete. Les Udpéïste ont manifesté leur colère  en brûlant des pneus. Et ce matin, les manifestations se sont étendues dans presque toute la ville. Sur l’ex-24 novembre par exemple, des groupes des motards communément appelé “wewa” ont été aperçus. 
Ils se dirigeaient tous vers le centre ville sur fond des quolibets à l’endroit du président sortant, Joseph Kabila qu’ils accusent de les avoir dupé. Interrogé par Lisapo.info,  l’un d’eux a clairement dit qu’ils se rendaient à la Cité de l’Union Africaine, la résidence officielle du Président de la République, Félix Tshisekedi. “Nous nous rendons chez le Président. Il doit tout faire pour dissoudre ce sénat rempli des corrompus. Non seulement ils sont des corrupteurs, mais ils ne sont pas dignes de confiance. Il doit faire annuler l’élection des sénateurs“, disait-il sous un aire colérique. 
Un peu plus bas, sur l’avenue Sendwe, un autre groupe s’est attaqué au siège provincial du Pprd. Casses et pillages sont les actions observées à cet endroit. Chaises, documents et autres objets ont été emportés soit détruits. Le tout s’est passé sans l’intervention des forces de l’ordre. C’est seulement au Rond-point Socimat que les manifestants ont rencontré une barrière de la police. Cette dernière a tout fait pour les empêcher de poursuivre leur périple vers la cité de l’UA. Selon des témoins, des grenades lacrymogènes auraient été tirées pour disperser les combattants déterminés à rencontrer Fatshi. 

La base de l’Udps a du mal à avaler la pilule de la défaite. Même à Kinshasa où ce vieux parti compte 12 députés provinciaux, aucun candidat sénateur n’a réussi à sortir du lot. Alors que selon des analystes, s’il fallait espérer quelque chose avec ce nombre, le minimum de sièges à obtenir aurait été de deux et de quatre au maximum. 
Bahati Kasindi/Lisapo.info 

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