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Les OSC de la RDC exigent la mise en œuvre rapide et effective du Fonds National de Solidarité contre le COVID19

La Dynamique des Organisations de la Société Civile pour le Monitoring permanent de la gestion de la lutte contre la COVID 19 en RDC, demande au Président de la République, la mise en œuvre rapide et effective du Fonds National de Solidarité contre le COVID19. Elle l’a fait savoir dans un communiqué daté du 05 mai 2020 et signé conjointement par Danny Singoma, Directeur Général du CENADEP et Rose Mutombo Kiese, Présidente Nationale de CAFCO,

Elle souhaite aussi la publication urgente de son plan d’action et des mécanismes de retraçage des fonds reçus pour que tout le monde en connaisse l’origine et le montant ; la désignation, au Fonds National de Solidarité, d’autres personnalités neutres, laïques et crédibles au regard de la position des Chefs religieux ; la valorisation et la protection des scientifiques congolais et plus particulièrement de ceux impliqués dans la lutte contre le coronavirus.

La Dynamique appelle le Gouvernement à décentraliser le laboratoires de diagnostic et la généralisation du test pour une détection précoce de cas du Covid-19 à travers le pays ; l’information sur les fonds déjà récoltés par le Fonds National de Solidarité (Montant, origines, affectations) ainsi que sur la mise en œuvre financière du Plan de riposte national ; la publication urgente d’un plan d’accompagnement des opérateurs économiques pour réduire l’impact négatif du Covid-19 sur les activités économiques et le social de la population.

Ledit communiqué réclame aussi l’amélioration des conditions de prise en charge des compatriotes rapatriés et mis en quarantaine et de la protection ainsi que de la prise en charge matérielle et financière du personnel de santé, des policiers réquisitionnés pour la lutte contre le COVID-19. Il en est de même pour le renforcement de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics et l’affectation des fonds ainsi récupérés à la riposte contre le COVID-19 et particulièrement à l’amélioration de la qualité et des conditions de travail dans les formations sanitaires publiques ; la facilitation de l’accès des organisations de la Société Civile aux médias aussi bien officiels que privés…

La Dynamique recommande au Comité de Riposte, la transparence et la gestion non politicienne des statistiques en évitant l’embellissement et la manipulation à la hausse ou à la baisse des cas recensés, de nombre de décès ou des guéris. Les détails des bulletins sanitaires journaliers qui précisent la zone de santé d’origine de chaque nouveau cas positif enregistré, de chaque décès et de chaque guéri ; la diffusion, dans les détails, de la stratégie de riposte et la facilitation d’accès à ses rapports.
Les organisations de la société civile sont appelées à renforcer l’action pour le respect des mesures de prévention par la population en général et les tenanciers des bars et autres petits commerces, en particulier.

Plus de 30% de femmes et de jeunes filles touchées en RDC

Le Covid-19 touche de plus en plus les femmes et les jeunes filles en République démocratique du Congo. D’après le Comité de Riposte, le taux des femmes et jeunes filles touchées est passée de 12% à plus de 30 %. Des femmes, et particulièrement celles exerçant des activités économiques informelles, sont quotidiennement exposées aux risques de contamination aux marchés, dans les boulangeries, dans les transports en commun où la proximité est forte.

Suite à la mesure de fermeture de certaines activités commerciales, les femmes sont submergées par les travaux ménagers au regard des normes sociales qui réservent spécifiquement ces travaux aux femmes et aux filles. Celles qui sont mariées subissent des violences conjugales et sexuelles de la part de leurs conjoints et d’autres formes des violences domestiques en raison des tensions accrues au sein du foyer. A cela s’ajoutent des violations des droits humains commis par les services de sécurité lors du contrôle de l’application des mesures barrières édictées par le pouvoir public.

Les organisations de la société civile constatent en outre qu’à Kinshasa et en provinces, plusieurs bars et restaurants fonctionnent en toute clandestinité et sont parfois bondés du monde. D’après le communiqué, « de manière globale, la quasi-totalité de la population est informée de l’existence de la pandémie mais chacun l’interprète à sa guise suivant les canaux de communications à sa portée. Les mesures barrières de lavage et désinfection des mains sont bien suivies mais se heurtent souvent au problème de manque d’eau et d’insuffisance des ressources financières pour se procurer régulièrement du savon ou le gel hydroalcoolique ».

Selon l’analyse faite par cette dynamique de la société civile, en ce qui concerne le port obligatoire de masque, cette mesure pousse à recourir à ceux fabriqués artisanalement en tissus et moins chers. Peu de personnes sont informées sur les mesures d’hygiène et de sécurité entourant l’achat et le port de ces masques.

Quant à l’accès aux médias par les organisations de la Société Civile, il est difficile à cause des prix exorbitants fixés par les organes de presse. Les journalistes prennent peu de précautions et s’exposent lors des interviews en ne couvrant pas les micros ou en exposant les mains nues à leurs interlocuteurs. La découverte des cas positifs à Matadi, à Lubumbashi et Kasindi, pousse à s’interroger sur l’efficacité de contrôles sanitaires aux points d’entrées intérieures et extérieures. Mais aussi sur l’application de la fermeture de toutes les frontières et de l’interdiction d’entrée et de sortir de la ville de Kinshasa.

Génie Mulobo

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