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RDC : Des élections en 2023 avec quels moyens ?

Si le calendrier électoral est respecté tel que prescrit dans la Constitution, les Congolais retourneront aux urnes en 2023. Et cela, pour élire leurs nouveaux dirigeants. A trois ans de ces échéances, d’aucuns ont la nette impression que le gouvernement congolais n’a pas en tête le respect de ce rendez-vous.

Élus le 30 décembre 2018, l’actuel chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, les députés nationaux et provinciaux, devront retourner devant leurs électeurs en 2023 pour solliciter un nouveau suffrage. “Nous sommes déjà en 2020 et il ne nous reste plus que trois ans pour de nouvelles élections, mais j’ai l’impression qu’aucune autorité n’en parle“, rappelait un acteur de la Société civile.

Il y a quatre ans, les actuels tenants du pouvoir, à l’époque évoluant au sein de l’opposition, reprochaient au régime de l’époque de ne pas penser à la préparation des élections générales de 2016. Aujourd’hui au pouvoir, les anciens opposants peuvent-ils rassurer les Congolais de la tenue des élections dans le délai prévu par la Constitution ?

Qui pour organiser les élections ?

Comme en 2006 et 2011, les résultats des élections de 2018 avaient été contestés par une partie de la population. Du coup, le bureau de la Commission Électorale Nationale indépendante (CENI) dirigé par Corneille Nangaa, était taxé de jouer la carte du régime en place. Le candidat d’une partie des confessions religieuses, entériné par l’Assemblée Nationale a provoqué une vague de résistance de l’opposition et de la Société civile.

Pour éviter des constatations post-électorales vécues lors de trois derniers cycles, presque tous les acteurs politiques et de la Société civile veulent non seulement des changements à la tête de la centrale électorale, mais aussi des réformes pour rendre à la CENI son rôle qui est la fondation de la démocratie en RDC. Sur ce dossier, le retard accumulé sur la désignation des animateurs de la centrale électorale risque d’avoir des incidences sur le calendrier électoral.

Quid des moyens pour 2023 ?

Prévues en 2006, les élections générales en RDC avaient finalement eu lieu en 2018, avec un glissement de deux ans. L’une des raisons avancées par le régime Kabila était celle liée au manque de moyens. Et pourtant, le gouvernement avait le devoir de mettre de côté un montant à defalquer sur le budget afin de permettre la CENI d’organiser les élections dans le délai.

Question : hier opposants, est-ce que les tenants du pouvoir actuel pensent-ils à renflouer les caisses de la centrale électorale pour la tenue des élections de 2023 ? Cette question vaut son pesant d’or, certaines voix n’hésitent plus d’évoquer la possibilité du probable report des élections de 2023, faute de moyens.

COVID-19, l’argument

En effet, ceux qui soutiennent la thèse du report des prochaines échéances électorales, s’appuient sur la crise économique mondiale provoquée par la pandémie du coronavirus.

Certes, l’argument tient debout, mais si l’idée germe dans les couloirs du pouvoir, le chef de l’Etat devrait préparer les Congolais en présentant la vraie situation du pays. Sinon, les critiques formulées hier contre Joseph Kabila lui seront balancées en plein visage.

RKM

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