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Assemblée nationale : le ministre de l’ESU s’explique devant les députés

Il était attendu à l’hémicycle du palais du peuple pour répondre à une question orale avec débat qui lui a été adressée par le député national Bernard Kayumba. Muhindo Nzangi, Ministre de l’Esu, est revenu longuement sur sa décision de fermer toutes les universités non viables qui organisent la faculté de médecine.

La réussite avec 70% à l’examen d’Etat est le seul atout et gage de réussite en faculté de médecine ? La mise en œuvre de cette mesure permettrait-elle à la RDC de posséder, à court, moyen et long termes, des médecins dont le nombre, par habitant, répond aux recommandations de l’OMS et, éviter ainsi l’appel à la main-d’œuvre étrangère dans le secteur ? A deux ou trois semaines de la rentrée académique pensez-vous avoir rendu la tâche facile aux futurs étudiants de la faculté de médecine ? C’est parmi les questions posées au ministre.

Dans son exposé , Muhindo Nzangi a fait savoir qu’à son arrivée, il a dressé un état des lieux de l’ESU, lequel l’a conduit à organiser, pour la première fois, après 1961, les états généraux de l’ESU, auxquels ont été associés tous les experts et toutes les grandes intelligences du pays, pour réfléchir sur le fonctionnement du secteur.

À l’en croire, ce diagnostic a donné lieu à des conclusions regroupées en trois points dont la formation en inadéquation avec la demande du monde professionnel ; la baisse de la qualité de la formation et le désordre dans la création et l’essaimage des établissements de l’ESU. Sur ce point, a renchéri le ministre, la RDC occupe la 3è place en termes de nombre d’établissements d’ESU, après les Etats-Unis et la Chine. Raison pour laquelle, au cours des états généraux, les parties prenantes ont décidé d’assainir le secteur. Des commissions de viabilisation ont été envoyées sur le terrain pour se rendre compte des conditions de fonctionnement de ces établissements.

Et ce, dans cette logique , un accent particulier a été mis sur la faculté de médecine parce que, jusqu’à la prise de l’arrêté d’assainissement, 116 facultés de médecine fonctionnaient en RDC, sans laboratoire, sans cliniques universitaires, encore moins d’enseignants.
Le médecin formé dans ces conditions est, ni plus, ni moins, un “assassin”.

Les états généraux ont donc donné au ministre mandat de commencer l’assainissement par la filière de médecine.

Sur base des critères légaux, les experts ont certifié 16 établissements qui remplissaient 60% des conditions d’organisation de la filière médecine.Ce travail a rappelé Muhindo Nzangi, avait été mené longtemps avant son avènement à l’EsU. Il était principalement demandé par les ministres de la Santé et le Conseil de l’ordre des médecins..il vient d’être achevé par l’actuel ministre qui croit que le temps est venu de remettre de l’ordre dans la formation des médecins en RDC. Voilà pourquoi il a été décidé que la filière médecine soit prioritairement ouverte aux finalistes de la section scientifique (Math-physique ou Chimie-biologie), comme cela est admis pour tous les États du monde.

En RDC, le ministère a ouvert la filière médecine aux finalistes des humanités scientifiques, sans tenir compte du pourcentage obtenu. Alors que les finalistes des sections autres que celles scientifiques, la conditionnalité a été fixée à 70%. Car, à un moment, il convient que la nation s’arrête et s’interroge sur ce qu’elle fait de l’avenir de ses enfants, a estimé le ministre Nzangi.
Membre de l’espace CAMES, la RDC doit se soumettre aux critères fixés pour que les produits formés soient compétitifs et admis aux mêmes conditions que les autres.

Après cet éclairage du ministre Nzangi, 59 députés ont soumis au ministre leurs préoccupations. Et ce dernier a répondu séance tenante. L’initiateur de la question orale avec débat, Bernard Kayumba a formulé quelques recommandations à ce membre du gouvernement.

Don Boss

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