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2019 : Top 5 des évènements qui ont marqué Kinshasa

Fidèle à sa réputation de ville tentaculaire où toutes les ethnies du Congo se mélangent, Kinshasa a vibré aux rythmes de plusieurs évènements en 2019. Certains ont été dramatiques ou encore inédits. Ils ont été nombreux, mais lisapo.info en a sélectionné cinq : sauts de mouton, meurtre de l’administrateur général de centre hospitalier Vijana, opération Kin Bopeto, inondations et vol des perruques.

Des sauts de mouton pour réduire les embouteillages dans les carrefours

Plus d’un mois après sa prise des fonctions – le 2 mars 2019 – le nouveau président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi lance les travaux de son programme d’urgence des 100 premiers jours,. Ce programme prévoit notamment, dans son volet infrastructures, la réhabilitation de 40 Km de routes à Kinshasa, la construction des viaducs appelés « sauts de mouton », dans quelques grands carrefours de la ville pour lutter contre les embouteillages.

Les Kinois découvrent, parfois avec ce sens de l’humour qui leur est propre, ce nouveau terme. Pas que. Ils vivent aussi le calvaire de l’amplification des embouteillages causés par les travaux. Ils devaient prendre leur mal en patience durant trois mois, mais aucune entreprise n’a respecté le délai. Le seul chantier presque finalisé, fin 2019, est celui du carrefour de Pompage, dans la commune de Ngaliema. Mais son inauguration en décembre a été annulée in extremis par le président de la République, ses services estimant que tout n’était pas prêt.

Un policier à la gâchette facile tue l’AG de Vijana

C’est tout Kinshasa qui a été scandalisé par la vidéo du meurtre de l’administrateur général du centre de santé Vijana, Nkulu Ilo Belvice, circulant sur les réseaux sociaux. Les images montraient clairement comment ce jeune médecin avait été abattu froidement le 30 octobre par l’un des gardes du corps du ministre provincial de l’Intérieur, Dolly Makambu.

La victime protestait contre la spoliation d’une partie de terrain de cette formation hospitalière publique, dans la commune de Lingwala. Si le tueur reste introuvable à ce jour, la Haute cour militaire a condamné Dolly Makambo à dix ans de prison ferme, trois semaines après les évènements. Des peines distinctes d’emprisonnement ont été également prononcées contre d’autres co-accusés.

Décidément, 2019 aura été aussi l’année des policiers à la gâchette facile. Deux jours successifs avant le meurtre de l’AG de Vijana, un motocycliste a été abattu dans la commune de Kinshasa par un policier d’une nouvelle unité dite des « Ujana », provoquant la furie de ses amis qui ont incendiés un bus de la société Transco. Même scène de meurtre le jour suivant dans la commune de Ngaba.

Le 26 décembre, c’est un policier présumé « fou » qui a abattu deux de ses collègues au camp Lufungula avant de succomber, lui aussi, à ses blessures.

Kin Bopeto : Pour lutter contre l’insalubrité dans la capitale

Le gouverneur Gentiny Ngobila, qui a remplacé en avril André Kimbuta et ses 12 ans de gestion décriée, initie l’opération « Kin Bopeto ». Enthousiaste, le président Félix-Antoine Tshisekedi lance officiellement volontiers cette opération, le 19 octobre dans la commune de Bandalungwa.

Depuis, à part quelques rares poubelles aux tonneaux usagés peints aux couleurs nationales et rarement vidées, rien à se mettre sous la dent. La ville est de plus en plus sale. Les immondices jonchent les rues. Les balayeurs, non payés par le gouvernement central, sont en grève depuis plusieurs semaines. Et le gouverneur est cinq jours sur sept à l’extérieur du pays souvent pour des raisons privées, nous confie un fonctionnaire à l’Hôtel de ville.

Les pluies de la mort

Kinshasa a connu des fortes précipitations en cette nouvelle saison de pluie. Ces précipitations ont croisé les problèmes d’urbanisation de la ville et le pire est vite arrivé. La pluie de la nuit du 25 au 26 novembre a causé la mort de plus de 40 personnes et des dégâts matériels énormes. Kisenso, Lemba, Mont-Ngafula ont été les coins les plus touchés.

La célèbre avenue de l’Université au quartier Livulu coupée en deux par une érosion qui n’a pas épargné des Kinois. Plus d’un mois après, l’inhumation des victimes promise par le président de la République n’est toujours pas effective. La faute aux fonds toujours pas décaissés au ministère des Finances. Le fond du problème, lui, reste encore entier en attendant d’autres pluies.

Le quartier Kingabwa à Limete est depuis sous les eaux montantes du fleuve Congo. Il en est de même de la Cité du fleuve avec ses appartements de luxe.

S.O.S perruques brésiliennes

Depuis toujours, ils visent les sacs, les téléphones, les bijoux. Cette année, les voleurs de la Place Victoire, Marché central, marché de la Liberté, Rond-point Ngaba et autres coins chauds de la capitale ont bien élargi leur assiette prédatrice. Ils visent désormais les perruques des femmes qui valent autant, voire plus, le prix d’un téléphone androïde.

Un reporter de Lisapo a assisté, impuissant, le jeudi 26 décembre, au « rapt » d’une perruque fait de mèches brésiliennes sur la tête d’une jeune femme dans un taxi au Rond-point Victoire. La victime est restée bouche bée et cheveux rebelles. Une mauvaise affaire pour des vendeurs des perruques qui connaissent une baisse sensible de leur clientèle. Comme les Kinois aiment à le dire souvent : « Kinshasa makambo » !

SN

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