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« K.O. » : un plat qui met K.O pour la journée

Si l’acronyme « KO » renvoie très souvent à un ring de boxe, dans les ruelles de Kinshasa elle revêt une signification « culinaire » auprès des Kinois – adultes ou jeunes. « KO » ou plutôt le Le ‘’KO’’ est un plat fait du mélange de petits haricots (appelés « Mbwengi »), de pâtes spaghetti et de mayonnaise.

Copié des gargotes de Brazzaville – capitale voisine de Kinshasa – ce plat est préparé avec les épices versées dans une huile végétale. D’avis de plusieurs Kinois interrogés, le « KO » est un plat qui te « met K.O » pour la journée à cause de sa consistance. « C’est appétissant, croustillant et il rassasie vite », affirme Sarah Mpunga, 22 ans étudiante à l’Ifasic et consommatrice de KO.

Cette jeune fille n’est pas la seule à l’admettre. «  Personnellement je préfère cela que le thé, parce que c’est consistant et moins cher. avec 1000fc je peux m’offrir un plat de KO et je mange bien. Tandis que pour consommer un thé accompagné de pains et autres choses, il me faut près de 3000 Fc. C’est ainsi que je préfère manger le KO que le thé pour faire des économies”, fait savoir Christian Okende, un autre grand consommateur. Un des atouts de cet plat vendu dans quasiment toutes les gargotes de la capitale est, en effet, son coût. Avec 1000 Fc, 500 Fc voire même 300 Fc, toute personne est capable de caler son estomac pour la journée. C’est devenu le « petit-déjeuner et le déjeuner » des grands et petits.

« Les écolières et écoliers n’aiment plus prendre le petit déjeuner le matin. Depuis la découverte du plat ‘’KO’’, les beignets ne sont plus vendus comme auparavant » explique Mme Solange Mudiayi, la quarantaine révolue. Cette dernière vend ce repas depuis 2015 et n’est pas près de s’arrêter à cause de son succès. « Souvent consommé chaud et tôt dans le matin, le « K.O » se vend comme des petits pains »,se réjouit Solange Mudiayi.

Elle est très souvent entourée par ses clients au point que son stand disparaît sous la marée humaine matinale. « Tous les jours j’enregistre des bénéfices importants mais surtout je suis contente que les enfants ne se plaignent pas en mangeant ce repas préparé par mes soins », poursuit-elle. Son témoignage a été corroboré par 5 autres vendeuses de la commune de Kinshasa, que Lisapo.info a rencontré. « Ce ‘’K.O’’ c’est un ‘’kanga journée’’ (ndlr coupe-faim) », lâche une autre vendeuse. En peu de temps, « K.O » a remplacé le petit-déjeuner dans une ville où le Kinois vit avec moins d’un dollar par jour.

DON BOS

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