Lisapo
Palais du peuple. Lundi 26 avril 2021. L’ambiance est totale. Des banderoles, des affiches ornent ses grilles. Plus de 3000 personnes dans la salle de congrès. Plusieurs autres milliers dans le hall, le parvis et ses jardins. Le palais du peuple a fait le plein, le trop plein même, à l’occasion de la présentation du programme du gouvernement et son investiture par l’assemblée nationale. La police a dû restreindre l’entrée du public dans l’enceinte du palais du peuple. Des milliers d’autres personnes n’ont donc pu accéder dans le temple de la démocratie, siège du parlement.
C’est depuis le matin que le palais du peuple a été pris d’assaut par des hordes de militants des partis de l’union sacrée de la nation. Des jeunes, des vieux, des femmes ont tenu à vivre en direct cet événement qui marque les débuts du nouveau gouvernement après celui de la coalition FCC-CACH. Malgré sa capacité d’accueil, le palais du peuple est devenu tout petit face à la forte affluence de ceux qui tenaient à applaudir ces hommes et femmes que le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a placés dans son gouvernement.
Au vu du spectacle offert ce lundi, on peut nourrir quelques inquiétudes au regard de la situation de pandémie à covid-19 que vit le monde et la RDC. La plupart des personnes rencontrées ce jour au palais du peuple ne portent pas de masque. Ceux qui en ont, l’arborent juste comme un trophée. Très peu le portent correctement, au point que le « cache-nez » est plutôt devenu un « cache-menton » ou un « cache-bouche ».
Inutile de parler des gestes barrières. Personne ou presque ne les respecte. La distanciation physique n’est plus de mise. Des jeunes chantent et dansent dans un vacarme assourdissant. Serrés les uns contre les autres, à gorges déployées, ils récitent des slogans à la gloire des ministres nommés. C’est donc la fête, comme savent le faire les Kinois. Quant au covid-19, il peut toujours attendre. Existe-t-il d’ailleurs, doivent se dire ces militants des partis venus soutenir leurs champions bombardés ministres de la République.
N’tombo Lukuti
