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Le monde entier célèbre le 23 mai la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale qui se caractérise par la constitution d’une communication anormale (une fistule) entre le vagin et la vessie (fistule vésico-vaginale) ou entre la vessie et le rectum (fistule vésico-rectale) ou entre le vagin et le rectum (fistule recto-vaginale) survenant à la suite d’une grossesse compliquée.
Dans de nombreuses communautés, les femmes atteintes de fistule obstétricale sont considérées comme “impures” et sont mises au ban de la société. La fistule survient fréquemment chez les adolescentes, qui sont la population la plus à risque lors de complications pendant l’accouchement.
Vivianne Kanika 30 ans, mère de 4 enfants et ancienne victime de la fistule témoigne : « Je vis à Masimanimba dans la province du Kwilu. C’est à mon 4ème accouchement que j’ai attrapé cette maladie, suite à une césarienne. Le médecin m’a dit que le couteau m’avait blessé et qu’à son niveau, il était incapable de résoudre mon cas. Je suis sorti de l’hôpital sans solution. J’ai traîné cette maladie pendant 2 ans. Object de discrimination, victime des injures, la famille de mon mari voulait que ce dernier ait une deuxième femme parce qu’elle me traitait de maladive, de sorcière, celle qui souille le lit et les chaises même pendant la journée”.
C’est grâce à un communiqué suivi à la radio, que Viviane et quatre autres femmes résidentes à Masimanimba se sont présentées auprès du personnel médical soutenu par l’UNFPA.
” Nous avons été prises en charge sans frais à payer. A présent je suis guérie de la fistule. J’ai vaincu la fistule et ai réintégré la société qui m’a traité de tous les maux », s’est réjoui Viviane. Elle a promis de relayer l’information aux autres femmes qui souffrent de la même maladie.
En 2018, l’UNFPA et différents partenaires ont permis d’opérer 900 cas de fistule.
Génie Mulobo
