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Nouvelle date pour le sommet régional de Tshisekedi : le 07 octobre par visioconférence

C’est finalement le 07 octobre prochain par visioconférence qu’aura lieu le sommet régional initié par le président Félix Tshisekedi. Autour du président RDCongolais, le sommet réunira les présidents ougandais Yoweri Museveni, rwandais Paul Kagame (Rwanda), angolais João Lourenço et Evariste Ndayishimiye du Burundi. Cette fois-ci ce sera peut-être la bonne, après deux reports.

Prévu initialement le 13 septembre, le sommet avait dû être reporté au 20 septembre, mais n’avait pu non plus se tenir, à cause d’un agenda chargé des personnalités invitées ou de problèmes sécuritaires avancés par certains d’entre eux. D’où, la décision de le tenir par vidéoconférence. Le 28 septembre, la ministre des affaires étrangères Marie Tumba Nzeza a remis les notes verbales aux chefs de mission diplomatique de quatre pays invités pour leur communiquer la date de ces assises

Si la date de la tenue du sommet a changé, l’objectif reste le même : il s’agit d’évoquer les questions de paix et de sécurité dans la zone, les relations diplomatiques et politiques entre les Etats parties prenantes ainsi que la relance des activités économiques dans le contexte actuel de lutte contre le Covid-19.

Des sources dont « Africa Intelligence » signalent que c’est le président Paul Kagame qui se serait opposé à une rencontre in situ, préférant à la place une réunion par visioconférence. Une note verbale datée du 17 septembre émanant du ministère des affaires étrangères rwandais destinée au chef de la diplomatie congolaise mettait en exergue le refus du président rwandais à une rencontre à Goma en raison de la pandémie à covid-19. Bien plus, le Burundi a posé quelques conditions quant à sa participation à un sommet quadripartite, notamment la tenue d’une rencontre préalable entre Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye pour débattre des questions sécuritaires aux frontières entre les deux pays. Le Burundi a toujours considéré que de groupes armés qui lui sont hostiles ont des bases arrières en RDC ; d’où ils préparent leurs attaques et se replient après leurs forfaits de l’autre côté de la frontière.

Quelques maladresses

Les reports consécutifs aux réticences des participants à ce sommet font remonter à la surface une certaine impréparation au niveau congolais. La diplomatie congolaise ne s’est pas entourée de certaines précautions pour annoncer la date de la tenue du sommet ainsi que la ville devant l’abriter alors même que la pandémie à coronavirus faisait rage dans le monde. Des sources indiquent que la RDC n’avait pas obtenu l’accord des chefs d’Etat concernés. Certains comme le Burundi et l’Ouganda se montraient assez réservés à aller à Goma, une ville congolaise jugée trop proche du Rwanda, pays avec lequel ils sont en froid sur le plan sécuritaire.

Goma paraissait donc un choix difficile si pas impossible à accepter pour les présidents ougandais et burundais. Depuis 2019, l’Ouganda et le Rwanda ont fermé leurs frontières, les deux pays s’accusant de déstabilisation. Yoweri Museveni et Paul Kagame ont bien signé en février 2020 un accord de paix à Luanda sous la médiation de la RDC et de l’Angola, mais la tension est loin de retomber entre les deux voisins.

De tous les pays devant participer au sommet, seul l’Angola ne posait aucun préalable à sa tenue, Luanda ayant même tenu une commission mixte avec la RDC courant septembre.

Devant toutes ces évidences, la diplomatie congolaise a dû se remettre en question pour sauver le sommet. Les questions sécuritaires et de développement entre les pays invités sont nombreuses et méritent un tour de table franc. Même si la rencontre reprogrammée le 07 octobre prochain ne résout pas tous les problèmes de la région, celle-ci en a bien besoin pour dissiper un tant soit peu les tensions actuelles, assez vives.

N.L.

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