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Le parti politique Ensemble pour la République, crée par Moïse Katumbi, dénonçait le 6 août dernier, au cours d’une conférence de presse, l’attaque de la residence de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, par des hommes armés. “Les éléments de la police envoyés sur place ont confirmé qu’une balle avait perforé la toiture avant de tomber dans la chambre à coucher de Moïse Katumbi”, avait affirmé Francis Kalombo, le porte-parole de Moïse Katumbi. Qui peut en vouloir au président du TP Mazembe ?
Selon, plusieurs analystes, il n’y a que deux pistes à explorer : les nouveaux tenants du pouvoir à Kinshasa et les tenants de l’ancien régime. Empêché d’être d’être candidat à la présidentielle de décembre 2018, Moïse Katumbi, condamné et contraint en exil par le régime dirigé par Joseph Kabila, avait soutenu la candidature de Martin Fayulu, le candidat de la coalition Lamuka, contre Félix Tshisekedi et Emmanuel Shadary, le dauphin de Joseph Kabila.
Allégeance au pouvoir de Fatshi
Malgré la défaite de son candidat, Moïse Katumbi avait, le 20 mai 2019, le jour de son retour au pays, pris acte de la victoire de Félix Tshisekedi et pris l’engagement de faire une “opposition constructive” pour aider son “frère” Félix à réussir son mandat. Depuis, le président du TP Mazembe s’est toujours montré modéré en parlant de son “frère” Félix Tshisekedi.
Toutefois, Moïse Katumbi n’a jamais caché ses ambitions de se lancer dans la course lors de la prochaine présidentielle de 2023. Question : l’attaque de sa résidence peut-elle venir de l’actuel régime contre un éventuel adversaire dans trois ans ? “Rien n’est à écarter“, analyse un acteur politique. Pour lui, l’armée et la police étant géré par ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, toute attaque d’un acteur politique ne peut que leur être imputée.
Un coup venu de l’autre camp ?
Il y a quelques semaines, Gabriel Kyungu affirmait au cours d’une conférence de presse qu’il était prêt à réconcilier Joseph Kabila et Moïse Katumbi à seule condition que le Katanga soit réunifié. Dans la foulée, on apprenait que Moïse Katumbi avait refusé la main tendue de ses amis camarades du PPRD.
Est-ce que ceux qui travaillent pour le rapprochement entre Kabila et Katumbi peuvent-ils avoir monté ce coup pour le punir d’avoir refusé la perche lui tendue ? “En politique, tout est possible“, me confie mon voisin en rappelant “qu’en politique on peut oublier sans oublier le passé“. Une chose reste vraie. L’information sur la réconciliation entre les deux hommes a surpris plus d’un observateur de la scène politique congolaise quand on sait que Joseph Kabila et Moïse Katumbi entretienent des relations exécrables depuis 2018. A écouter les deux, ils ne se sont jamais pardonnés.
Difficile aujourd’hui de désigner l’instigateur de l’attaque dont a été victime la résidence de Moïse Katumbi. Toutefois, tout le monde attend la conclusion de l’enquête initiée par les autorites provinciales de la province du Haut-Katanga pour enfin connaître l’identité du planificateur de cette attaque.
RKM
Ne cherchez pas les poux dans la tête d’un chauve. Katumbi ne fait pas peur au pouvoir jusqu’à vouloir sa mort. Soyons sérieux. Tout est à croire que les initiateurs de cette réconciliation sont les seuls à éclairer l’opinion. Le refus de Katumbi devrait être un motif sérieux qui a provoqué la colère. Laissez aux autorités provinciales cette enquête, la vérité ne sera jamais connu. C’est plutôt Kazembe l’initiateur et non Kyungu. Kyungu a intervenu sachant que Kabila ne pourra jamais réunifier le Katanga.