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L’actualité politique reste dominée en République Démocratique du Congo ( RDC) par le dépôt du projet de Loi initié par Noël Tshiani et qui veut que pour être candidat à la présidentielle, “il faut être congolais de père et de mère”. Endossé par le député Nsingi Pululu, membre de l’Union sacrée pour la nation, mega-plateforme politique initiée par Félix-Antoine Tshisekedi, ce projet de Loi divise la société congolaise.
Si certaines organisations de la Société civile, notamment l’église catholique, la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC) rejettent ce projet de Loi, celui-ci ferait l’objet d’un calcul politique bien réfléchie dans certains milieux. C’est ce qui fait dire à certains observateurs de la scène politique congolaise que ce document a été préparé pour écarter des potentiels présidentiables dans la course pour 2023.
Un tweet révélateur
Des voix s’élèvent pour craindre que ce projet de Loi, s’il est adopté par les parlementaires congolais, ne puisse plonger la République Démocratique du Congo dans une crise politique incalculable. Interrogé sur ce dossier, Olivier Kamitatu, proche de Moïse Katumbi, a comparé ce projet de Loi à la Loi sur “l’ivoirité” qui avait plongé la Côte d’Ivoire dans une guerre meurtrière.
Pendant ce temps, il y a des acteurs politiques qui applaudissent de deux mains ce projet de Loi. Dans un tweett, le député Gael Bussa (membre du bureau d’age après l’éviction de Jeanine Mabunda au perchoir de l’assemblée nationale) écrit ceci : ” Les gens peuvent crier, Noël Tshiani n’a pas tort. Le Président de la République doit être un fils ou une fille de ses pères. Nous soutenus la double nationalité, mais à ce niveau des responsabilités, il nous faut nos propres lois…“. Pour conclure son tweet, il donne rendez-vous à la Commission Politique, Administrative et Judicaire (PAJ) où il est sûrement membre.
Quelques indications claires
Ce genre de prise de position risque de donner des indications sur l’origine dudit projet de Loi Tshiani. Car, Gael Bussa n’est pas seulement député, mais aussi et surtout le fils de Jean-Lucien Bussa, l’un des ministres issus du FCC de Joseph Kabila reconduit par Félix-Antoine Tshisekedi au sein du gouvernement formé après la mise en place de l’Union sacrée.
D’après des sources, le député Nsingi Pululu qui a déposé le projet de Loi Tshiani est aussi membre de l’Union sacrée.
RKM
