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Malgré les contestations des oppositions et une campagne de dénigrement de quelques acteurs de la société civile, la CENI poursuit la publication des résultats de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023.
Les résultats partiels publiés vendredi 23 décembre et dimanche 24 décembre donnent Felix Tshisekedi largement en tête avec 850.684 voix, soit 82,60 % sur un total de 1.029.616 suffrages exprimés. Moïse Katumbi vient en deuxième position avec 147.053 (14,30%). Le surprenant Radjabho Tebabho est troisième avec 9.263 (0,90%) et Martin Fayulu se place quatrième avec 7.965 (0,80%).
Si Félix Tshisekedi cartonne, jusque-là, au Kongo central et dans son fief du centre du pays avec des scores très soviétiques ne laissant que des miettes à ses concurrents, Moïse Katumbi se comporte bien avec des scores impressionnants et non moins soviétiques, dans son Grand Katanga. On note un grand recul de Martin Fayulu qui ne l’emporte, jusque-là, que dans un bureau de vote de Kenge dans la province du Kwango.
Gros effort
La CENI, qui publie les résultats des circonscriptions pour lesquelles elle dispose des données numériques et physiques compilées, est en train de faire mieux qu’en 2018 et même 2011 en publiant les résultats circonscription par circonscription. Bien plus, les données numériques sorties des dispositifs électroniques de vote (DEV) ont été affichées dans les bureaux de vote, après dépouillement. Les candidats qui avaient pris des dispositions pour déployer des témoins dans les centres de vote peuvent, en principe, disposer des résultats sortis des urnes.
Il est possible que des manipulations aient pu être réalisées pour dénaturer ces résultats. Force est de constater qu’ils ne pourront les influencer profondément pour changer le résultat final.
Kinshasa et l’Est pour départager
Si Félix Tshisekedi caracole jusque-là en tête, on devrait assister à une remontada de la part de Moïse Katumbi, particulièrement dans le Grand Katanga. Toutefois, Félix Tshisekedi semble disposer d’un bon réservoir de voix dans le Kongo central et le Grand Équateur.
Les provinces de l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Ituri), vont néanmoins peser sur la suite. Si Félix Tshisekedi y fait bonne figure, il pourrait clôturer le bal avec Kinshasa où il semble imbattable, au regard des résultats affichés dans les bureaux de vote.
La grande leçon à tirer de ces élections, à cette étape, est que le taux de participation risque de ne pas dépasser les 45%. Au fil des élections, il est en baisse. Les politiques devraient y réfléchir sérieusement. Leur gestion de la res publica devrait être plus rigoureuse afin d’attirer les citoyens dans les bureaux de vote. Une réforme de la loi électorale devrait également être envisagée pour éviter un trop plein de candidatures risibles.
N’tombo Lukuti
