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Examen d'État : Elèves en prière, parents pressés comme du citron

Ils seront plusieurs centaines de milliers à affronter dès ce lundi 24 juin, les épreuves de l’examen d’État 2019.

Près de deux semaines après l’épreuve de dissertation, les élèves finalistes se montrent globalement confiants. Si certains ont passé quelques semaines dans des «maquis»,  généralement une résidence louée où filles et garçons sont sensés se concentrer pour préparer l’examen, nombreux ont investi les paroisses et temples pour des séances de prières collectives durant le week-end. Il s’agissait pour eux d’implorer la grâce du Seigneur Jésus Christ afin qu’il éloigne d’eux le mauvais sort et les préserve de l’échec. Jacques, un finaliste rencontré à la paroisse Saint Augustin à Lemba dit avoir prié «pour demander la protection de Dieu» et «assurer la réussite». Quant à Blessing, elle nous a fait savoir que « rien ne peut se faire sans Jésus». Et d’ajouter : « Je me suis bien préparée, mais ici, je suis venue implorer la grâce de Dieu afin qu’il me guide durant ces quatre jours».

Il s’agissait pour eux d’implorer la grâce du Seigneur Jésus Christ afin qu’il éloigne d’eux le mauvais sort et les préserve de l’échec. Jacques, un finaliste rencontré à la paroisse Saint Augustin à Lemba dit avoir prié «pour demander la protection de Dieu» et «assurer la réussite». Quant à Blessing, elle nous a fait savoir que « rien ne peut se faire sans Jésus». Et d’ajouter : « Je me suis bien préparée, mais ici, je suis venue implorer la grâce de Dieu afin qu’il me guide durant ces quatre jour».

Pendant que les élèves se concentraient sur les épreuves de ces quatre prochains jours, les directeurs et promoteurs des écoles ont entrepris de «soigner» leurs relations avec les inspecteurs de l’Enseignement primaire et secondaire, chargés d’encadrer les épreuves et d’en assurer la correction. Cela s’appelle faire le «suivi».

Dans de nombreuses écoles, les élèves finalistes s’organisent pour apporter leurs contributions à la «caisse du suivi». La contribution est mensuelle et varie entre 5 et 10$ par élève. Elle est «obligatoire» et est gérée par la direction de l’école, qui doit s’assurer que ses élèves seront bien traités par les surveillants pendant les épreuves et par les inspecteurs durant la période de correction et de publication des résultats. Chaque promoteur ou directeur souhaite que son école réalise le meilleur score, soit les 100% de réussites, un argument marketing qui permet d’attirer plusieurs centaines d’élèves. Sans un enseignement de qualité, certaines écoles sont devenues de faiseurs de diplômés.

L’examen d’État est ainsi devenu un vaste marché, qui profite aussi bien aux écoles qu’aux structures étatiques d’organisation des épreuves. Quant aux parents, ils sont pressés comme du citron. Outre les frais scolaires qui peuvent atteindre 200, voire 300$ par trimestre, il y a une multitude de frais connexes. Malgré de nombreux communiqués du ministère de l’Enseignement sur ces frais, les écoles demandent toujours plus que ce qui est officiellement exigé, soit 20$ pour les épreuves hors session, 30$ pour les épreuves ordinaires, 10$ pour le macaron dissertation, 10$ pour le macaron épreuves ordinaires.

Quant aux élèves, ils exigent des parents, des uniformes neufs non seulement pour la dissertation, mais aussi pour les épreuves ordinaires. Les élèves exigent aussi des parents un peu d’argent de poche pour des «imprévus». 

N’tombo Lukuti

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